Le projet de mine de lithium dans l'Allier fait débat
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La multinationale Imerys, spécialisée dans l'extraction de minerais, prévoit une implantation dans l'Allier à partir de 2028. Un projet qui suscite de nombreuses réactions.
Pour éviter l'importation des batteries au lithium et concurrencer sérieusement la Chine, l'Europe veut accélérer sa transition énergétique. Un projet doit voir le jour en France d'ici 2028. Entre les industriels, les locaux et les défenseurs de l'environnement, la procédure s'annonce longue.
Du lithium vital pour les voitures électriques
Le projet en question est porté par la société minière Imerys. L'objectif est l'exploitation d'un site de lithium à Échassieres (à 60 km de Clermont-Ferrand) pour produire des batteries, nécessaire à la fabrication de 700 000 véhicules sur 25 ans. Avec l'interdiction des ventes de véhicules thermiques d'ici 2035, Imerys estime que ce projet est stratégique. Pour l'entreprise, il est « le plus important projet minier en métropole depuis plus d'un demi-siècle. » Pour les constructeurs automobiles, cela est une bonne nouvelle. De plus, le projet prévoit de générer 500 emplois directs et 1000 emplois indirects. Fini la dépendance au lithium chinois, place à la production sur le sol français.
Des associations en colère
L'exploitation de la mine n'est pas du goût de tout le monde. Pour les associations locales de citoyens, des risques de pollution existent, avec une conséquence directe sur la biodiversité. En mars dernier, un débat public a été lancé sur les conséquences environnementales et socioéconomiques du projet. Toujours en cours, les discussions doivent se conclure le 31 juillet 2024, d'après la Commission nationale du débat public.
Un décret qui change tout ?
Le 7 juillet dernier, un décret publié au Journal officiel annonçait que le projet Imerys s'inscrivait dans la liste des « projets d'intérêt national majeurs ». Mais de quoi parle-t-on ? Ce statut, créé en 2023 par la loi industrie verte, permet de soutenir des projets industriels d'importance nationale pour la transition écologique. Une annonce qui pourrait tout changer et donner du poids au discours de la multinationale. Ce décret peut accélérer le processus d'installation du projet et lui donner des dérogations administratives. Il faudra suivre les prochaines réunions pour connaître l'avancement du projet.
publié le 24 juillet à 06h00, Thibaut Simon, Media365