Le montant du bonus écologique devrait baisser en 2025
© Shutterstock, Media365
Abaissé à 4 000€ en 2024, le bonus écologique français devrait être encore moins incitatif en 2025, car le gouvernement doit faire plusieurs milliards d'euros d'économie.
Pour stimuler la croissance du marché automobile français et favoriser la transition écologique, l'État a mis en place le bonus écologique, une incitation fiscale qui pousse les acheteurs à se tourner vers des modèles 100% électriques. Cette enveloppe, versée directement aux ménages français pour l'achat d'un véhicule neuf, s'élevait autrefois à 7 000€. Après des baisses successives à 6 000€ puis 5 000€, il était passé à 4 000€ au 1er janvier 2024 , sauf pour les ménages les plus modestes. Seulement et malgré ces baisses de montant, le bonus écologique est un véritable gouffre financier pour l'État...
Dix milliards d'euros à trouver en 2025
Dans son budget prévisionnel pour l'année 2025, le futur gouvernement va en effet devoir récupérer 10 milliards d'euros, et tous les ministères sont concernés, dont celui de l'Économie qui finance le fameux bonus écologique. Et il est particulièrement visé, car il représente 1/10e du montant à trouver : on l'estime à un milliard d'euros pour l'année 2024. Il semble donc logique que l'État joue avec le montant du bonus 2025 pour récupérer de précieux financements, et être ainsi dans les clous pour son budget prévisionnel. Son montant pourrait baisser à nouveau (à 3 000€, peut-être ?), tout comme son seuil de déclenchement puisque, à l'heure actuelle, sont éligibles uniquement les véhicules électriques coûtant moins de 47 000€. Si l'État baissait ce montant maximal (certains observateurs parient sur 40 000€), la liste des modèles éligibles serait bien plus réduite , et l'État de récupérer de précieux fonds.
Vers une suppression totale ?
De là à imaginer que Bercy décide de le supprimer purement et simplement, il faut se montrer prudent. Car le cas de l'Allemagne, où les ventes de voitures électriques se sont effondrées suite à la suppression des aides fédérales, fait réfléchir. Et le gouvernement étant très engagé en faveur de la mobilité 100% électrique , il va devoir jouer à l'équilibrisme pour pouvoir libérer des fonds tout en maintenant des aides à l'achat suffisamment intéressantes...
publié le 11 septembre à 06h00, Quentin Pannaud, Media365