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Le Maroc, nouvelle terre d'accueil des voitures électriques ?

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En 2012, Renault s'implantait à Tanger, à Maroc avec une première usine. Depuis, les constructeurs ont emboîté le pas au Français avec un intérêt tout particulier aux modèles électriques.

On pensait que la Chine serait l'un des moteurs du développement de la voiture électrique dans le monde. Il faut croire qu'elle n'est pas toute seule sur le marché. Depuis plusieurs années, le Maroc présente de nombreux aspects positifs pour accueillir les constructeurs sur ses terres. Renault s'est installé en 2012 à Tanger et Stellantis à Kénitra en 2019. L'Empire du Milieu a même craqué. Un partenariat entre le chinois Gotion High-Tech, fabricant de batteries et le gouvernement marocain a été signé cette année. L'entreprise prévoit de lancer sa production d'ici 2026 avec un investissement supérieur au milliard d'euros. Comment expliquer cet engouement soudain pour une zone qui n'était pas considérée comme la plateforme tournante de production des véhicules électriques ?

Plusieurs avantages

Si la Fiat Topolino, la Mobilize Duo, la Dancia Sandero ou encore la Citroën Ami sortent des usines du nord de l'Afrique, c'est pour des raisons simples. Avec un réseau industriel en pleine croissance, le Maroc propose des coûts de production plus faibles que sur le continent européen. Proche géographiquement du Vieux Continent, le Maroc jouit également d'accords commerciaux intéressants. Le coût du travail est largement inférieur à l'Union européenne tout comme les droits de douane sur l'importation de véhicules. En 2023, le Maroc a exporté 87 % des 500 000 véhicules produits sur place. C'est 30 % supérieur comparé à l'année 2022.

Le Maroc produit ses propres voitures

Les constructeurs étrangers ont trouvé un certain confort en s'installant au Maroc. Mais le pays du Maghreb veut jouer son rôle sur le marché automobile. Le « made in Morocco » a présenté en 2023 le prototype du constructeur local, Neo Motors. « Une voiture trois portes jeune », comme l'a décrit son fondateur lors de la réception devant le roi du Maroc. Accompagné par NamX, dont le fondateur est d'origine marocaine, la vision du pays sur l'automobile et les énergies renouvelables a totalement changé. Pour Faouzi Annajah à la tête de NamX, « les leaders de l'automobile ne seront pas les mêmes dans 10 ans ». Le rendez-vous est pris.

publié le 20 janvier à 06h00, Thibaut Simon, Media365

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