Le casse-tête des bornes électriques françaises
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Avec plus de 110 000 points de recharge installés sur le territoire, la France fait partie des pays européens les mieux équipés. Cependant, le problème des variations de prix persiste aux yeux des utilisateurs.
La France est encore loin de l'équipement norvégien en matière de véhicules et de bornes électriques. Si la barrière des 100 000 points de recharge a été dépassée tant bien que mal en 2023, quelques problèmes subsistent. Les utilisateurs pointent du doigt le manque de visibilité en matière de tarification. Surtout quand chaque opérateur décide de son propre tarif.
Des frais variables
Disponibilité, frais, panne... les points de recharge ouverts au public connaissent un développement hésitant. En effet, sur l'ensemble du territoire, on estime que 39 % des bornes subissent des pannes ou des dysfonctionnements. Puis, les automobilistes font face à d'autres problèmes comme les tarifs réels des bornes. Recharger sa voiture c'est une chose, mais chaque opérateur décide de sa propre formule de prix. Au-delà du coût du kWh, il faut compter les frais fixes, les frais de stationnement et les frais par minute d'utilisation. Selon l'UFC-Que Choisir, des écarts de prix pouvant aller jusqu'à 800 % ont été constatés sur les mêmes points de recharge.
La disponibilité, l'autre problème français
Un autre constat déroutant : chaque automobiliste n'est pas logé à la même enseigne. En effet, la répartition des bornes électriques varie fortement d'une région à l'autre. Alors que l'Île-de-France concentre la majorité des points de recharge sur le territoire (19 392), on compte seulement 4 566 bornes publiques en Bretagne et 4 490 en Bourgogne Franche-Comté. De plus, les départements et régions d'outre-mer sont également oubliés. Moins de 300 bornes sont présentes sur ces territoires...
L'électrique toujours avantageux
La France doit encore trouver la bonne stratégie pour offrir aux automobilistes un réseau développé et efficace. Si les bornes publiques présentent encore quelques anomalies, la recharge à domicile ou sur son lieu de travail, permet également de faire des économies. Selon l'Avere-France, le budget annuel d'un conducteur électrique (en moyenne 539 €) est divisé par trois par rapport à un conducteur de véhicule thermique (entre 1 500 et 1 600 €).
publié le 12 décembre à 06h00, Thibaut Simon, Media365