La France explore ses sous-sols à la recherche de lithium

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, publié le 18 mars

En Alsace, les sous-sols sont peut-être la prochaine mine d'or du marché automobile de l'électrique. La société Lithium de France a obtenu un permis pour extraire du lithium géothermal.

La ruée vers l'or blanc ! Le lithium est devenu depuis plusieurs années l'élément indispensable à la conception des principaux véhicules électriques. Si ce métal n'existe pas à l'état brut, on le retrouve sous forme de composés ioniques. Le lithium est extrait de roche, d'argile et de saumure. Cette dernière nous intéresse particulièrement ici, puisqu'elle est à la base de l'extraction du lithium dans les sous-sols du territoire français. Dans le Bas-Rhin, une entreprise poursuit son exploration. Bercy a d'ailleurs donné son autorisation en validant le permis exclusif de recherche à Lithium de France.

La fin de l'hégémonie chinoise ?

Aujourd'hui, la Chine possède sans doute la plus grande capacité de traitement du lithium dans le monde et se constitue comme un exportateur réel vis-à-vis du continent européen. Une dépendance à laquelle la France veut mettre un terme. Alors que les véhicules thermiques seront interdits à la vente à partir de 2035 dans l'Union européenne, des solutions doivent être mises en place. Le lithium géothermal pourrait devenir la réponse à cette domination asiatique. La société Lithium de France va utiliser pendant cinq ans un permis de recherche sur une surface d'environ 151 km2. Les sous-sols alsaciens constituent un important réservoir de saumure. Qui dit saumure, c'est-à-dire de l'eau très salée, dit lithium. Pour l'extraire, un filtre est utilisé et combiné à un système de chaleur pour évaporer le métal blanc. La saumure est ensuite réinjectée dans le sol.

Des usines de conversion

La France continue de s'imposer sur le marché du lithium. D'ici 2028, l'entreprise Imerys (groupe de minéraux) s'installera près de Montluçon (Allier) pour transformer le lithium issu du mica (minéral) afin de l'utiliser dans les véhicules électriques. L'objectif pour les futurs 250 employés de la société est d'alimenter 700 000 véhicules électriques pour une durée d'au moins 25 ans.

Bonne nouvelle

Une bonne nouvelle pour l'Hexagone qui commence à travailler ses sols, même si des contraintes existent. Ces techniques restent gourmandes en eau et constituent une aberration écologique pour certaines associations. L'avenir nous dira si ces projets sont viables et permettront à la France de s'imposer durablement sur le marché. En Europe, l'Allemagne souhaite également se démarquer sur le marché du lithium. La plus grande raffinerie du pays se trouve dans l'Est en Saxe et joue un rôle majeur dans la transformation du lithium nécessaire à l'alimentation des véhicules électriques. Le Portugal quant à lui possède les premières réserves de lithium du continent, même si elles ne sont pas encore exploitées.

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