La Commission européenne soutient le développement de l'hydrogène

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, publié le 25 janvier

Pour soutenir les industries du secteur de l'hydrogène, la Commission européenne va débloquer 800 millions d'euros de fonds et encourager les investissements.

La course à l'hydrogène a bien débuté. Afin d'atteindre la neutralité climatique en 2050, l'Union européenne veut investir dans l'hydrogène vert. « Nous aimerions clairement démontrer que nous sommes le leader mondial en ce qui concerne l'utilisation de ces nouvelles technologies. [...] Nous pouvons également avoir des voitures, des bus, des trains, et même des avions et des bateaux alimentés par de l'hydrogène vert, qui n'est pas polluant », explique le vice-président de la Commission Maros Sefcovic.

De la production...

L'utilisation de l'hydrogène est encore trop faible ! Il ne peut prétendre à une exploitation à grande échelle. Cette énergie représente moins de 2 % de la consommation énergétique européenne. Mais les objectifs sont clairs : produire 10 millions de tonnes d'ici 2030. Réaliste ? Des pays comme l'Espagne, l'Irlande ou le Danemark sont idéals pour produire cette énergie. Du vent, du soleil et de l'énergie hydroélectrique... voilà les points forts de ces pays. Mais cela est-il suffisant ?

... à l'importation !

Produire de l'hydrogène et du vert « made in Europe » à 100 %, ce n'est évidemment pas envisageable. Pour rappel, l'hydrogène est issu aujourd'hui à 99 % du gaz méthane qui se trouve dans les sites pétrochimiques. Obtenir de l'hydrogène vert c'est à dire totalement décarboné s'obtient par électrolyse, un processus qui décompose les molécules d'eau grâce au courant électrique. D'après le cabinet britannique Deloitte, quatre régions seront à l'horizon 2050 principales exportatrices d'hydrogène vert : l'Afrique du Nord, l'Amérique du Nord, l'Australie et le Moyen-Orient. Pour le moment, l'UE compte importer son énergie d'Afrique du Sud, du Brésil et d'Arabie saoudite, partenaires concrets de ce projet.

Le secteur automobile

BMW, Toyota, Huyndai et bien d'autres se sont lancés sur le marché de l'hydrogène. Le modèle Mirai du constructeur japonais a d'ailleurs été sélectionné pour transporter les délégations lors de Paris 2024. Mais l'hydrogène reste encore dans l'ombre de l'électrique. En 2023, seules 306 voitures à hydrogène ont été immatriculées dans l'Hexagone. C'est très peu, car, même si on observe une augmentation de 60 % par rapport à 2022, la voiture hydrogène représente un minuscule 0,02 % du marché automobile français alors que l'électrique représente plus de 16 % du marché ! Alors que les ventes ont reculé en Allemagne sur l'année 2023, l'hydrogène cherche encore son public du côté des automobilistes. Le temps appelle le temps avant de réellement compter une conduite 100 % à l'eau.

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