La Chine déploie des « robots-taxis » autonomes

, publié le 5 mars

Alors que la conduite autonome fait face à ses propres contradictions dans l'UE et aux États-Unis, elle cartonne en Chine, où de plus en plus de services abandonnent l'humain au profit des robots. C'est le cas des taxis qui se multiplient dans le pays...

C'est une promesse (un rêve ?) faite par de nombreux constructeurs automobiles : démocratiser la voiture autonome. Si Tesla a fait office de précurseur avec sa technologie AutoPilot, autorisée dans certains États américains, Mercedes-Benz avance bien sur le sujet, et a même damé le pion au constructeur américain en étant le premier à obtenir, en Californie, l'autorisation de faire circuler ses modèles (EQS et EQS SUV) en conduite autonome de niveau 3.

6 niveaux d'autonomie

On décompose la conduite autonome en 6 niveaux : du stade zéro où le conducteur est le seul maître du véhicule, au niveau 5 où la voiture est capable de gérer intelligemment et en autonomie tous les aspects de la conduite : accélération, freinage, manœuvres, évitements d'obstacles, etc. À l'heure actuelle la seule conduite autonome autorisée dans l'Union européenne est celle de niveau 2 , qui permet de lâcher - pendant 30 secondes maximum - les mains du volant, sur certains tronçons et dans certains cas de figure précis (sur autoroute notamment).

Conduite autonome : une réalité en Chine

La législation, les infrastructures, les coûts de développement et la sécurité sont autant de défis à relever que des limites qui, pour l'heure, empêchent des technologies plus avancées d'être déployées dans les pays de l'Union. Même aux États-Unis, où elles sont pourtant bien plus démocratisées , les couacs de conduite et les accidents se multiplient: General Motors a dû immobiliser toute sa flotte de véhicules autonomes Cruise, suite à plusieurs incidents avec des piétons. Pourtant, il est un pays où la conduite autonome est florissante : la Chine ! Le pays, très friand du « tout connecté », dispose déjà de flottes d'autobus, de camions de lavage et de robots-pompistes partout dans le pays.

Des taxis sans conducteur

Un autre secteur d'activité pourrait en souffrir prochainement, celui des conducteurs de taxis. Depuis plusieurs mois, dans quatre grandes métropoles chinoises (dont Pékin, la capitale), sont déployés des « robots-taxis ». Ils assurent, sans conducteur, des courses régulières d'un point A à un point B. Munis de capteurs, de caméras et de Lidar, ces véhicules sont capables d'éviter les obstacles, de piler en cas d'urgence, et même de klaxonner face à une situation dangereuse. Une innovation qui a un coût : en plus de priver le passager d'une interaction humaine (certains apprécieront), ces courses coûtent 30% plus cher par rapport à un VTC classique, et les véhicules disponibles sont plus rares.

Et l'avenir ?

Connaissant la force de frappe de la Chine et son habilité à réagir vite et bien, ces quelques freins ne devraient bientôt plus être un problème. De quoi donner des idées à l'Union européenne ?

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