Green auto

La batterie au sodium de retour dans nos voitures ?

© Shutterstock, Media365

Alors que le lithium est principalement utilisé dans le développement des batteries électriques, le sodium revient à la charge. Plus énergétique et moins polluant, ce minéral a son mot à dire.

Si le corps humain a besoin de sodium pour rester en bonne santé, les voitures électriques pourraient, elles aussi, faire appel à cet élément. Popularisé par Jules Vernes, le sodium aurait des avantages indénombrables sur le marché automobile aujourd'hui. Suffisant pour concurrencer le lithium ?

Batterie au lithium

Des téléphones portables aux ordinateurs en passant par les véhicules motorisés, les batteries au lithium sont utilisées en grande majorité. La raison est simple : l'énergie emmagasinée est deux fois plus importante par volume collecté. Si ses propriétés chimiques sont équivalentes (au sodium) - cet atome est néanmoins plus léger - le lithium fleurit de plus en plus dans les gigafactory. Mais d'ici 2030, il faudra 18 fois plus de lithium à l'Union européenne pour se couper définitivement des énergies fossiles. De quoi replacer le sodium sur le devant de la scène ?

Moins polluant, moins cher

Tout porte à croire que le sodium a un bel avenir devant lui. 1 000 fois plus présent dans la croûte terrestre que le lithium, on retrouve également le sodium dans la mer. Avec une meilleure répartition à l'échelle mondiale, cet élément chimique est moins cher, moins dense en énergie et vieillit plus lentement. Avec moins de risque d'explosion, la batterie au sodium se rechargerait plus vite que celle au lithium.

Un test effectué en 2023

Pour se rendre compte des effets positifs des batteries au sodium, la Chine a lancé en 2023 un prototype de voiture électrique. Le constructeur JAC Motors a dévoilé la Yiwei EV avec une autonomie de 252 km. Le temps de recharge constaté est sans appel : entre 5 et 10 minutes. La révolution du sodium pourrait arriver plus vite que prévu. Il y a quelques semaines, des travaux menés par le CNRS (centre national de la recherche scientifique) et le CEA (commissariat à l'énergie atomique) ont développé la technologie sur une visseuse sans fil. Le sodium n'a pas de frontière. Il reste à développer ses capacités à plus grande échelle.

publié le 4 janvier à 09h30, Thibaut Simon, Media365

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