L'hybride plus rassurant que l'électrique ?

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, publié le 10 juin

L'an passé, les ventes de véhicules hybrides ont augmenté de 34 %. De quoi concurrencer le tout électrique, qui ne fait pas encore l'unanimité.

Choisir un nouveau véhicule, qu'il soit neuf ou d'occasion, n'est pas évident. Entre les différentes motorisations proposées, les prix et les besoins au quotidien, les Français s'interrogent. Alors que l'électrique apparaît comme la solution du moment - notamment avec l'arrêt des ventes de véhicules thermiques neufs d'ici 2035 - certains ménages ne sont pas convaincus. De quoi relancer l'investissement dans la voiture hybride.

L'hybride, pour une transition en douceur

Avec une progression sur l'année 2023, un véhicule vendu sur trois est aujourd'hui hybride. Et les raisons de cette bonne forme sont multiples. Plus accessible à l'achat, une consommation maitrisée, l'hybride dépasse l'électrique dans les chiffres et dans l'esprit des utilisateurs. Certains constructeurs et concessionnaires le remarquent. Les Français réclament des véhicules hybrides, plus rassurants que les modèles 100 % électriques. Pas de câble, pas de borne, l'hybride se recharge grâce au moteur et au freinage régénératif. Le marché européen est témoin de cette croissance puisqu'en mars, les ventes de véhicules hybrides simples ont bondi de 12,6 %.

Des problèmes encore nombreux pour l'électrique ?

Au premier trimestre 2024, l'électrique n'a pas connu les mêmes résultats que ses confrères en Europe. Une baisse de 11,3 % par rapport à la même période sur 2023. Pourquoi l'électrique est-il boudé ? Malgré le bonus écologique, le prix d'un véhicule électrique reste cher. Selon une étude de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie) menée en octobre 2023, les Français sont 85 % à penser que le véhicule électrique est non accessible financièrement. Avec la peur de la recharge en matière de disponibilité et d'installation de borne, les automobilistes sont encore sceptiques. Pour François Lenglet, journaliste économiste, le marché s'est sans doute emballé trop vite sur le tout électrique : « On s'est probablement trompé sur le rythme d'adoption de cette technologie. Ça prendra plus longtemps que prévu et probablement, la voiture bas carbone ne sera pas exclusivement électrique. »

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