Green auto

Des batteries fabriquées avec de l'huile de palme

© Shutterstock, Media365

Les alternatives pour fabriquer les batteries électriques sont nombreuses dans l'industrie automobile. En Malaisie, l'huile de palme est au coeur du recyclage.

L'huile de palme comme alternative écologique ? L'industrie automobile pourrait bientôt en avoir besoin. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce produit très décrié pourrait prochainement se retrouver sous les capots de nos voitures électriques. On retrouve dans l'industrie agroalimentaire l'huile de palme en très grande quantité, devant le colza ou le soja par exemple. Pâte à tartiner, biscotte, mais également produit cosmétique, shampooing ou crème de beauté, l'huile de palme est omniprésente. Bientôt, elle sera une alternative à certains composants des batteries électriques.

L'huile de palme écologique ?

L'Indonésie tout comme la Malaisie produisent pas loin de 80 % d'huile de palme dans le monde. Récemment, une usine un peu particulière à ouvert ses portes. Au lieu de jeter les déchets des fruits de palmier, les ouvriers locaux extraient le liquide. Ce dernier pourrait remplacer par la suite les anodes, l'un des composants essentiels au fonctionnement d'une batterie.

Du graphite écologique

Pour comprendre le fonctionnement d'une batterie électrique, il faut d'abord s'intéresser aux composants. Une cathode positive, une anode négative et des électrons; voilà les trois éléments qui la composent. Les constructeurs tentent de substituer le graphite de l'anode pour rendre l'ensemble plus écologique. C'est pourquoi l'entreprise malaisienne Graphjet Technology récolte les noyaux des fruits du palmier à huile pour remplacer l'anode des futures batteries. La structure plus résistante des noyaux, brûlés et réduits en poudre, permet d'obtenir du graphite vert. La production a débuté au sein de l'entreprise asiatique et pourrait réduire la dépendance à la Chine. En effet, le pays produit plus de 90 % du graphite retrouvé dans les batteries du monde entier. Si cette démarche venait à se pérenniser, les Etats-Unis et l'Europe pourrait s'y intéresser. Actuellement, la France importe son huile de palme d'Indonésie (59%) et de Malaisie (26 %).

publié le 3 janvier à 07h00, Thibaut Simon, Media365

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