Des armoires de télécommunications transformées en bornes électriques

A lire aussi

, publié le 2 février

Pour augmenter le nombre de bornes électriques sur le réseau, les opérateurs de télécommunications anglais ont trouvé une solution. Convertir leurs armoires en point de recharge pour voiture électrique.

L'idée pourrait révolutionner le secteur de la recharge électrique. Avec plus de 118 000 points de recharge ouverts au public, la France pourrait s'inspirer de son voisin anglais. En effet, la société BT Group (ex-British Télécom) veut transformer ses armoires télécoms présentes dans les rues en stations de recharge. Un projet pilote au Royaume-Uni pour le moment, mais qui pourrait inspirer d'autres pays.

Utiliser les infrastructures existantes

Comment cela fonctionne-t-il ? Au lieu de créer de toutes pièces des stations de recharge électrique, l'idée est de se servir des armoires télécoms pour recharger son véhicule. Alors qu'elles regroupent un tas de câbles téléphoniques, ces armoires sont bien équipées en électricité. Un simple branchement permettrait d'alimenter son véhicule. Au lieu de creuser le sol, cette idée permet de laisser les infrastructures intactes. Avec la fin programmée du réseau ADSL en France comme en Angleterre - le réseau sera démonté d'ici 2030 pour passer 100 % à la fibre - les armoires ont une carte à jouer sur le marché automobile.

La Belgique et bientôt la France ?

Pour le moment, la France n'a pas encore mis en place ce projet, mais pourrait vite se rendre compte de son utilité. Au plat pays, Proximus (réseau belge de téléphonie) a déjà converti28 000 armoires de rue en bornes de recharge. Ce système va permettre à la Belgique de doubler son nombre de points de recharge. Et en France ? Dans l'Hexagone, le projet n'est pas encore testé, car des contraintes sont tout de même présentes.

Maintenance et charge lente...

Avant de se réjouir totalement de l'idée de ses voisins européens, la France observe quelques contraintes à la transformation de ses armoires télécoms sur son territoire. En effet, le premier problème concerne la puissance. La charge rapide n'est pas encore possible. Il faudrait six à sept heures pour faire le plein. Embêtant. De plus, la maintenance pose question. Certaines bornes sont vandalisées ou tombent en panne. Les techniciens n'ont pas encore la capacité de réparer des armoires transformées en bornes de recharge. L'idée reste néanmoins intéressante et pourrait se développer plus vite qu'on ne le croit.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.