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BYD Han

  • ©BYD , Media365
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Troisième modèle et porte-drapeau de BYD pour l'Europe, la berline électrique Han rivalise avec Tesla et les routières premiums allemandes. Que vaut cette nouveauté chinoise une fois passé derrière le volant ?

Longue de 5 mètres, la BYD Han supplante la Tesla Model S de 3 petits centimètres. Elle est également plus longue de 4 cm qu'une Mercedes EQE et de 14 cm qu'une Hyundai Ioniq 6, pour citer deux modèles qui feront partie de ses concurrentes les plus féroces. Le design est très propre, sans fausse note. Et même plutôt élégant avec ses chromes et son bandeau lumineux traversant à l'arrière. Mais très ordinaire aussi : elle ne fait pas vraiment tourner les têtes.

Chic et choc

C'est surtout à bord que la BYD Han se révèle. La qualité perçue de l'habitacle impressionne, avec ses matériaux bien choisis et impeccablement agencés. Là encore, aucune fausse note, si ce n'est peut-être l'absence quasi totale de boutons physiques. Pour la climatisation comme pour le reste, il faudra passer par les menus et sous-menus de l'écran central, heureusement parfaitement réactif. Ce dernier a la particularité d'être rotatif : un bouton le fait passer d'un affichage paysage à un format portrait. Un gadget plus qu'autre chose, mais tout le monde y trouvera son compte. On déplore en revanche de ne pouvoir y coupler son smartphone (ni Android Auto, ni Apple Carplay).

Suréquipée

Pour le reste, l'équipement est très complet sur cette version Executive : tout est de série ! Des sièges avant et arrière chauffants et ventilés, à la caméra à 360° en passant par le cuir ou les assistants de conduite. La finition Emerald Edition y ajoute des sièges en alterné daim/cuir vert, et un chargeur de 50 kW pour smartphone.  Et à l'arrière, place de prédilection des Chinois « qui ont réussi », l'espace est royal ! Mieux, à la manière d'une Bentley ou d'une limousine allemande, l'accoudoir central recèle une petite tablette permettant de piloter toutes les fonctions du véhicule (clim, vitres, sièges, etc.), et même d'avancer le siège passager avant pour profiter d'un espace immense aux jambes.

Pour les longs trajets

Sur la route, la Han se montre performante. Ses 517 ch lui permettent d'accrocher le 0 à 100 km/h en 3,9 secondes. Mais les sensations de conduite sont très lissées. Malgré les différents modes proposés (Eco, Normal ou Sport), on ne peut pas vraiment parler de « plaisir » au volant. En revanche, la Han est une formidable compagne de route, prévenante et confortable. Et parfaitement insonorisée. Elle rassemble au fond ce que l'on est en droit d'attendre d'une grande berline telle que celle-là. À l'exception toutefois de son autonomie réelle !

Une autonomie qui déçoit

Malgré sa batterie de 85,4 kWh et ses 521 km annoncés, nous n'avons pas atteint les 400 km en conditions réelles, malgré les températures clémentes. Car si la consommation est plutôt mesurée en usage quotidien, où l'on tourne entre 19 et 21 kWh/100km de moyenne, elle est totalement hors de contrôle sur autoroute. Sur un trajet autoroutier de 350 km, nous avons relevé 27,5 kWh/100km. À tel point que nous avons dû réduire notre vitesse à 90km/h pour arriver au point de charge encodé dans le GPS, alors que nous avions initialement une marge d'autonomie de 40 km ! Surprenant pour une berline dont l'aérodynamisme est censé favoriser l'efficience. Quant à la charge, si elle est très bonne en courant alternatif grâce à son chargeur de 11 kW, en courant continu, elle plafonne à 120 kWh, ce qui allonge les temps de pause sur les longs trajets par rapport à ses concurrentes citées plus haut.

Vous l'aurez compris, cette BYD Han n'égale pas encore ses concurrentes... mais s'en approche grandement !

publié le 27 mai à 10h04, Quentin Pannaud, Media365

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