Nissan Juke
Totalement renouvelé, le crossover urbain de Nissan est désormais disponible avec une inédite motorisation hybride auto-rechargeable : alors, est-il toujours digne de porter la populaire appellation Juke ?
Nissan l'appelle « l'enfant turbulent de la famille ». Après le succès planétaire du Qashqai à la fin des années 2000, le constructeur japonais reproduisait sa prouesse avec le Juke, arrivé en 2010. Un crossover urbain aussi original que fun à conduire, qui avait secoué ce marché alors naissant des mini « 4X4 » de ville. Il est depuis le second modèle le plus vendu en France par la marque, derrière le Qashqai, mais devant la Micra, aux racines pourtant plus anciennes chez nous. Pour sa seconde et actuelle génération, il a donc fallu agir avec parcimonie pour renouveler entièrement le modèle sans lui faire perdre ses gimmicks sympathiques et les arguments qui le différenciaient de la concurrence. Alors, pari réussi ?
Le même, mais en mieux
La première bonne nouvelle avec ce Juke deuxième du nom, c'est qu'il est resté fidèle au look de son prédécesseur : on lui retrouve la même silhouette homogène et galbée, soulignée à l'avant par des projecteurs sur deux étages, et des poignées de porte encastrées à l'arrière. C'est sexy tout en étant athlétique, sympathique tout en se voulant sérieux. La version haut de gamme N-Design que nous avons essayée se veut d'autant plus flatteuse qu'elle arbore des jantes alliage de 19 pouces, une carrosserie biton et d'élégants inserts chromés. Les même efforts ont été déployés à bord pour le faire monter en gamme : on retrouve dès le premier niveau de finition le régulateur/limiteur de vitesse, les quatre vitres électriques, la climatisation, le système audio Bluetooth, et pléthore d'aides à la conduite (aide au démarrage en côte, freinage automatique d'urgence, feux de route adaptatifs...). Notre Juke N-Design embarque, quant à lui, la caméra de recul, un système Audio Bose, l'aide au maintien dans la voie et la caméra 360 (entre autres).
Un système hybride efficace...
Avec une gamme qui s'étire de 22 650€ à 35 100€ (hors options), Nissan continue de proposer un modèle susceptible de plaire au plus grand nombre : de l'entrée de gamme pragmatique à la plus exclusive et désirable N-Design. De la même manière, le Juke est proposé soit en motorisation essence, soit en motorisation hybride. Il dit donc adieu au diesel, mais sa motorisation hybride auto-rechargeable de 143 ch doit répondre à la même problématique posée par le feu gazole : réduire au maximum la consommation de carburant. Car ce système essence + électrique est bien connu sur le marché : il est fourni par le partenaire Renault et équipe déjà les Captur et Arkana. Résultat : de meilleures performances sur route, et une belle souplesse dans les passages entre thermique et électrique. Les reprises sont franches, l'agilité du châssis permet de se faufiler partout, et la consommation moyenne tombe à 4,9 l/100 km, validés sur notre trajet mixte dans le Vexin normand !
...qui doit se laisser dompter
Le seul point noir, et c'est ce qu'on reprochait déjà au duo Captur/Arkana, c'est que l'innovante boîte à crabots qui coordonne l'ensemble doit être stimulée en douceur. Gare à vous si vous accélérez trop fort car elle se met à vrombir avant d'enfin daigner changer de vitesse. C'est étonnant au premier abord, et une petite habitude qu'il est nécessaire de prendre. C'est précisément cette souplesse à l'accélération qui fait toute l'efficacité du système et sa sobriété en carburant. Sachez aussi que la batterie logée à l'arrière fait chuter le volume de coffre à 354 dm3 (contre 422 dm3 pour la version essence de 114 chevaux également disponible). C'est déjà mieux que ses principaux concurrents chez Renault et Toyota, qui sont d'ailleurs plus chers à équipements équivalents...
publié le 14 octobre à 07h45, Quentin Pannaud, Media365