publié le 24 février
Dénommée Cooper SE, la première Mini électrique à arriver à la vente offre une puissance élevée (184 ch) mais une autonomie un peu juste : jusqu'à 234 km en norme WLTP. Heureusement, ses batteries de 32,6 kWh ne réduisent pas le volume utile. La Mini accueille toujours quatre passagers et 211 litres de bagages.
Electrique et dynamique
Les performances sont excellentes : 0 à 100 km/h en 7,3 s, malgré ses 1 440 kg. Quatre modes de conduites sont disponibles, de Sport à Green +, ce dernier désactivant la clim.
A bord, on découvre une instrumentation TFT spécifique, lisible et agréable à l'usage. En ville, la douceur de fonctionnement est totale, et les démarrages au feu agréablement toniques. En revanche, la visibilité reste médiocre. Premier constant concernant l'autonomie : elle ne baisse pas en usage urbain. Surtout si l'on a réglé au plus fort le freinage régénératif (deux positions à sélectionner via un basculeur sur la console centrale), qui permet aussi de ne jamais à avoir à toucher la pédale de gauche pour s'arrêter. Il en va différemment sur route, où à vitesse réglementaire, elle chute nettement. Bien sûr, la mécanique n'émet aucun bruit, mais on entend un peu trop celui émis par le passage des pneus sur le bitume. La suspension se montre sèche, mais les excellents sièges, à longueur d'assise réglable, compensent. Sur autoroute, la vigueur du moteur procure là encore bien du plaisir, et les 150 km/h promis doivent être très vite atteints.
En virage, la direction, rapide et précise, permet de placer l'auto où on veut, mais si on réaccélère fortement, on note quelques effets de couple. Le grip est très important, même sur chaussée mouillée, l'équilibre jamais pris en défaut, et le poids très peu sensible : beau travail de mise au point. Ensuite, les montées sont avalées d'un coup, grâce à la vigueur étonnante de la mécanique. En descente, le freinage régénératif devient une arme redoutable. Outre qu'il permet d'économiser les disques, il recharge efficacement les accus, de sorte qu'après quelques kilomètres, on a gagné plus de 20 km d'autonomie. Et quand il s'agit de les recharger de 0 à 80 %, cela prend 35 min sur une borne publique rapide (le câble T2 monophasé est fourni en série), et jusqu'à 4h10 sur une wallbox. Dans la bonne moyenne. Une auto digne de son blason, mais hélas un peu chère : dès 37 600 €.