publié le 8 septembre
Pour rester sur la voie du succès, la Mercedes Classe A a dû changer de logiciel en 2012. Exit le minispace astucieux, place à une compacte premium, de conception banale. La dernière génération, présentée l'an dernier, reste sur le même concept et se décline depuis décembre en une très puissante version A35 AMG, en attendant la 45.
Mi-fugue, mi-raison
Avec son 2,0 l turbo de 306 ch attelé à une transmission intégrale, l'A35, ne demande que 4,7 s pour franchir les 100 km/h. En gros, un chrono de Ferrari 360 Modena ! L'allemande reçoit d'office une boîte à double embrayage totalisant sept rapports, pour exploiter au mieux non seulement la cavalerie respectable mais aussi le couple plantureux de 400 Nm. Celui-ci, en cas de besoin, peut se répartir jusqu'à 50 % sur le train arrière. Côté trains roulants, les schémas de l'ancien modèle sont reconduits : jambes McPherson à l'avant et à l'arrière un essieu à 4 bras, le tout suspendu par des ressorts hélicoïdaux, les amortisseurs pilotés restant en option. Classique et sain.
En réalité, c'est dans l'habitacle que la Classe A change le plus. En effet, elle se pare en guise de combiné d'instruments d'une immense dalle, qui fait briller les yeux des jeunes... et des moins jeunes. On a le choix entre plusieurs affichages de cadrans, alors que tactile, la partie droite affiche les données du GPS et du système multimédia. La nuit, l'éclairage en met plein les mirettes, puisque même les aérateurs ont droit à leurs loupiottes. Si cet ensemble s'avère très flatteur, la finition l'est moins. Ennuyeux vu le prix de plus de 50 000 €...
En supplément (2 650 €), les baquets Advanced Performance AMG de notre A35 sont d'un inconfort total si on n'est pas un jockey. Heureusement, avec le changement de génération, la suspension a énormément progressé, gagnant en souplesse sans compromettre ses qualités routières. Bien amortie d'origine, la Mercedes maintient ainsi aisément sa trajectoire même si la voie est bosselée. Dotée d'un grip remarquable et d'une motricité sans faille, la Classe A repousse très loin les limites du sous-virage, et quand celui-ci intervient, il suffit de lever le pied. L'arrière se place alors très agréablement, au bénéfice de l'agilité. Cerise sur le gâteau, la direction a bien évolué elle aussi, conciliant bon feeling et plaisante consistance, surtout en modes Sport et Sport+. Malheureusement, les aides à la conduite sont très intrusives !
Pour sa part, le moteur marche très fort, presque autant que le 360 ch de l'ancienne A45, dans une sonorité rauque sympathique, mais rupte tôt, à 6 500 tr/mn. Pas grave, la boîte passe le rapport supérieur en un éclair, d'elle-même ou via la palette de droite, et rétrograde bien plus volontiers que sur l'ancienne A45. Quant au freinage, il est surpuissant et facile à moduler. En somme, l'A35 est aussi à l'aise sur autoroute que dans les routes sinueuses, et en ville. Le tout en consommant raisonnablement, 8,5 l/100 km en moyenne.
En résumé, la mercedes A35 AMG est une petite GT très homogène et efficace, qui ne s'adresse pas à la même clientèle que l'A45 AMG, forte de 421 ch...