publié le 5 février
En 2010, Dacia frappe très fort avec son premier Duster, à tel point que le modèle devient rapidement le best-seller du groupe Renault. Moins de huit ans plus tard, il est temps de renouveler ce modèle emblématique. Comme le veut la règle en vigueur chez de nombreux constructeurs, pas question de chambouler le design, l'un des vecteurs de son succès. Le nouveau Duster rappelle immanquablement son prédécesseur. Du moins à l'extérieur car, intérieurement, c'est la révolution. Le dessin de la planche de bord ne déparerait pas à bord d'un modèle généraliste, tout comme les matériaux la composant. La base technique étant reprise de la précédente génération, l'espace à bord n'évolue quasiment pas. Le coffre régresse même, passant de 475 à 445 l sous le cache-bagage. En revanche, le contenu technologique de la voiture fait un sacré bond en avant. Oubliez les premières Logan à l'équipement digne d'une voiture des années 1990, le Duster peut désormais embarquer la caméra 360°, l'avertisseur d'angles morts, la climatisation automatique, les airbags rideaux, la carte mains libres et l'allumage automatique des feux. Avec tout cela, on s'éloigne, évidemment, du tarif de base, toujours fixé à 11 990 €. Mais notre version d'essai, dotée, de série, de la plupart de ces raffinements, ne réclament « que » 17 750 € avec le 1.2 TCe 125 ch et deux roues motrices. C'est le tarif d'une Renault Clio de milieu de gamme, moins bien équipée et moins performante.
Il enfonce le clou
Malgré ces tarifs toujours très contenus, le Duster progresse sur presque tous les points. Mieux insonorisé, plus confortable grâce à des réglages de suspension profondément revus, plus léger, il offre également un meilleur ressenti de la route et s'avère, sans atteindre des sommets en la matière, plus agile que la génération d'avant. Seule déception, le 1.2 TCe 125 ch manque de couple à bas régime et il ne faudra pas hésiter à jouer avec la commande de boite de vitesses, à la manipulation plutôt agréable mais aux rapports longs, pour relancer l'auto ou pour attaquer des routes de montagne. En contrepartie, ce quatre cylindres fait preuve d'une gourmandise modérée, Dacia annonçant 6,2 l/100 km en cycle mixte, bien aidé par les 76 kg que le modèle 2018 a gagné par rapport à celui de 2010.