En France, on n'a pas de pétrole mais on a... des centrales nucléaires. Qu'on le veuille ou non, elles nous ont permis jusqu'à présent d'obtenir une électricité peu chère et non carbonée, au contraire de l'Allemagne avec ses centrales au charbon. Malgré tout, les constructeurs français ont mis du temps à s'engager pleinement dans les voitures électriques, après quelques tentatives dans les années 90. Renault a ouvert la voie avec la Zoe en 2012, suivie de la peu convaincante Fluence. Quant à PSA, c'est en 2019 que ses modèles zéro émission ont été commercialisés. Le groupe tricolore n'a pas fait les choses à moitié puisqu'en même temps, il a lancé des autos hybrides, pas une nouveauté chez lui, le 3008 Hy4 ayant défriché le chemin en 2012. Mais, cette fois, l'offre comprend des versions « plug-in », donc rechargeables sur secteur, disponibles chez DS et Peugeot, Citroën se contentant d'une hybridation simple.
Renault fourbit encore ses Clio et Captur mêlant thermique et électrique, la seconde recevant des batteries rechargeables sur secteur. L'offre est donc complète !
S'il reste douteux que l'électrification des véhicules soit globalement profitable d'un point de vue écologique, le législateur y croit, et en France, les ZEV (Zero Emission Vehicle) bénéficient d'une aide gouvernementale de 6 000 euros. Sans elle, gageons que leur succès serait infiniment moindre. En sus, l'Europe, soucieuse de réduire ses émissions de gaz à effet de serre dues aux transports de 60 % en 2050 par rapport à 1990, impose aux constructeurs une moyenne d'émissions de 95 g/km sur l'ensemble de leur gamme pour 2020. Autant dire que le passage à l'électrique est inévitable, car des amendes salées sont prévues.
Par ailleurs, l'électrification entraîne une augmentation conséquente du prix moyen des véhicules neufs, hausse que l'on devrait retrouver en occasion. Socialement, cela peut être délétère, car dans quelques années, rouler dans une voiture potable (même âgée) sera certainement interdit à plus de gens qu'aujourd'hui...
En attendant, si on en a les moyens, les hybrides et électriques offrent des arguments intéressants, les Français ayant soigné leurs copies comme vous le verrez dans notre diaporama.
© D.R.
Peugeot 508 Hybrid
Reste qu'à 44 550 euros minimum, la 508 hybride entre en concurrence avec la BlueHDI de 180 ch facturée 2 400 euros de moins, à partir de la finition GT-Line (44 550 euros contre 46 950 euros). Si l'on effectue beaucoup de parcours urbains, l'hybride se justifie pleinement, car capable de rouler 54 km en mode zéro émission selon le cycle WLTP (plutôt 30-35 km en réel). Si on ne fait que de la route, c'est plus discutable, car la diesel ne consomme pas plus et profite d'un réservoir plus grand. Surtout, l'hybride n'est pas très dynamique, à cause de sa suspension trop souple et de sa mécanique pas très vigoureuse. Mais Peugeot devrait corriger cela bien vite. Surtout, une version de série du concept PSE présenté l'an dernier à Genève est dans les tubes.
8/20