Thibaut Simon, Media365, publié le 12 avril
La société néerlandaise TomTom, spécialisée dans la navigation, a dévoilé le classement des villes les plus embouteillées au monde sur l'année 2022. Des milliards de kilomètres analysés sur plus de 56 pays. Quel classement obtient la France ?
Seriez-vous surpris si on vous disait que Paris était la ville française la plus embouteillée en 2022 ?
Le classement mis en ligne par TomTom indique les villes les plus embouteillées au monde en 2022. On souligne malheureusement une forte représentation européenne dans le Top 10.
Pour sa 12e édition, le Néerlandais TomTom a analysé les embouteillages dans plus de 390 villes. Temps de trajet, pollution, heures passées dans les bouchons, tout a été comparé pour sortir des données précises. Le calcul est basé sur différents facteurs comme la qualité des infrastructures routières, la catégorie des rues ou la limitation de vitesse par exemple.
Quatre critères ressortent dans ce classement à savoir :
Le temps mis pour effectuer 10 km ;
La différence avec l'année précédente sur ce temps ;
Les heures passées dans les bouchons aux heures de pointe sur l'année ;
La vitesse maximale atteinte aux heures de pointe dans les bouchons.
Londres au Top, Paris dans le Top 15
Au regard du classement, on constate que Londres est la ville la plus embouteillée au monde. Il vous faudra 36 min 20 sec pour effectuer 10 km dans la capitale anglaise. Bangalore (Inde) et Dublin (Irlande) complètent le podium.
Première ville française du classement, Paris se retrouve à la 11e place avec un temps de 26 min 10 sec pour effectuer 10 km. Motif de satisfaction, c'est 30 secondes de moins par rapport à 2021. La vitesse maximale est de 19 km/h en moyenne durant les heures de pointe. Dans le reste du pays, on retrouve Bordeaux (28e), Lyon (53e), Nice (90e) et Marseille (103e). Ces quatre villes françaises ont vu le temps de trajet, pour effectuer 10 km dans les embouteillages, diminuer (entre 10 et 30 secondes de gagnées).
On notera la présence de Rouen (129e) dans le classement, première ville française dont le nombre d'habitants est inférieur à 150 000. Il faut descendre à la 155e place pour retrouver une ville ayant également une population inférieure à ce nombre, à savoir Brest.
Un coût faramineux
Qui dit embouteillage, dit forcément facture élevée. Si la crise du Covid-19 avait réduit le trafic sur les routes avec l'augmentation du télétravail et des déplacements, c'est à la hausse que la circulation est repartie. Selon certains organismes, Bruxelles, capitale européenne (14e du classement) aurait une facture de 4,8 milliards d'euros.
En France, les chiffres ne sont pas très rassurants. La facture s'élèverait à 22 milliards d'ici 2030.
Pour le moment aucune solution miracle n'a été trouvée pour réduire les embouteillages. Certains misent pourtant sur l'intermodalité. Une pratique qui permettrait de délaisser peu à peu la voiture pour d'autres moyens de déplacement tels que le bus ou les mobilités douces.