Les ralentisseurs routiers sont-ils dangereux ?

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, publié le 30 avril

Il y en aurait plus de 400 000 en France. Connus sous le nom de dos d'âne, coussin berlinois ou cassis, ces ralentisseurs routiers augmentent la sécurité tout en abaissant la vitesse. Mais certaines communes en ont fait une passion... Un peu trop débordante !

Vous avez certainement dû croiser leur route un jour. En caoutchouc, glissant, trop long ou trop haut, les ralentisseurs fleurissent comme des petits pains sur le territoire français. Leur objectif premier est pourtant clair : réduire l'allure des automobilistes en modifiant la chaussée. Mais certains utilisateurs sont sceptiques sur leurs avantages et les voient comme une contrainte.

Plusieurs types de ralentisseurs

Il faut d'abord jeter un coup d'œil dans la réglementation pour comprendre l'intérêt des ralentisseurs. Ces blocs sont installés dans des rues où la limitation est de 30 km/h, avec un passage de moins de 3 000 voitures par jour. De plus, aucun transport en commun ne doit avoir accès à ces zones.

Leur longueur maximale est de quatre mètres et la hauteur (facteur très important) est de 10 centimètres. Mais dans la pratique, les règles ne sont pas toujours bien appliquées. On estime qu'un tiers des ralentisseurs français ne sont pas aux normes.

L'exemple des coussins berlinois

Ce type de ralentisseur fait l'objet de nombreux débats. Interdits en 2009, on le croise encore sur les routes de l'Hexagone. La raison ? Son coût d'installation bon marché.

Si les communes l'utilisent, certains motards ont fait l'amère expérience de glisser sur ce ralentisseur de 1,80 m de long. Sa matière « low-cost » est un fléau en période de pluie. De plus, les nombreux passages des automobilistes affaiblissent ce ralentisseur, qui se dégrade au fil du temps.

Mais pourquoi garder des ralentisseurs dangereux pour ses habitants ? Encore une fois, le coût pour désinstaller ces blocs serait trop important pour les communes. Et pourtant, si un accident se produit sur un ralentisseur, qui n'est pas aux normes; la mairie sera responsable.

Des risques pour les véhicules

L'exemple des coussins pas si doux que ça, n'est qu'une partie cachée de l'iceberg. D'autres ralentisseurs dépassent les hauteurs recommandées. Problème, au lieu de préserver la sécurité, c'est le portefeuille des contribuables qui touche le fond. Pare-chocs abîmé, freinage intempestif, bruit et pollution entre le ralentissement et l'accélération ainsi que déformation des dos d'âne... Les exemples sont multiples.

Des communes ont d'ailleurs fait parler d'elles pour des ralentisseurs insolites. Dans l'Oise, le plus grand ralentisseur, installé à l'entrée d'un parking, mesure huit mètres de long pour 70 centimètres de haut.

Le maire de la commune de Longueil-Sainte-Marie a expliqué vouloir stopper l'entrée des caravanes sur ce lieu. Désormais, ce sont les rollers, les vélos et BMX qui l'utilisent comme aire de jeu.

Une chose est sûre, la sécurité est l'objectif des ralentisseurs, signalés par des panneaux et un marquage au sol précis. Maintenant, il ne vous reste plus qu'à rester vigilant à l'approche de ces modérateurs de vitesse.

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