Les nouveaux radars urbains prêts à verbaliser ?

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, publié le 10 mars

2023 sera-t-elle l'année des radars ? 300 nouveaux équipements de terrain urbain devaient arriver sur le territoire français et compléter ceux déjà installés. Mais un retard inexpliqué  a été annoncé par le Gouvernement.

La France va-t-elle accueillir de nouveaux radars cette année ? En fin d'année 2022, le territoire comptabilisait 4 530 radars tous types confondus (fixes, feux rouges, passage à niveau, radar embarqué,...). Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé qu'il n'était pas prévu de déployer de nouveaux radars embarqués et que la priorité reste avec un contrôle de la vitesse sur les routes.

Les automobilistes s'attendaient à voir débarquer 300 nouveaux radars de vitesse nouvelle génération pour compléter ceux déjà en place dans certaines villes. Les « équipements de terrain urbain » comme on les surnomme, devaient se déployer à la fin du mois de mars. Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière a annoncé son report jusqu'à nouvel ordre.

Mais qu'est-ce qu'un radar urbain ? On peut l'apparenter à une extension du radar tourelle. Cet énorme radar visible dans certaines communes et qui est capable de flasher plusieurs voies pour plusieurs infractions en même temps. Les radars urbains auront la même fonction que ces derniers avec une fonction "leurre". En cas d'infraction et de mise en service du radar, un flash infrarouge invisible sera émis.

Des radars dissuasifs

Si aucun complément d'information n'a été donné sur ce report, les débats sur la réforme des retraites pourraient être l'explication la plus plausible pour éviter ainsi de nouvelles contestations. Cette décision, saluée par l'association 40 millions d'automobilistes, n'est pas du goût de la Ligue contre la violence routière. Pour elle, ce choix de retarder la mise en place de ces radars va aboutir à des « vies gâchées inutilement ».

Ces radars urbains sont déjà en test dans cinq départements français. Toulouse, Montpellier et Marseille font partie de l'expérimentation. Ces dispositifs sont homologués pour détecter les excès de vitesse et les franchissements de feux rouges. Actuellement, ils sont en place dans les villes et sur des carrefours accidentogènes, mais ne verbalisent pas encore. L'objectif est de faire de la pédagogie à l'instar des panneaux affichant la vitesse en vert, orange ou rouge à l'entrée d'une agglomération.

Selon Florence Guillaume, 200 radars urbains devraient être actifs en 2023 avec des nouveautés.

Téléphone, Sas vélo...

Deux sociétés exploitent le système de ces nouveaux radars. Les modèles Nomad développés par Parifex et Mesta Compact conçus par Idemia fonctionnent via une intelligence artificielle. Ils seront bientôt capables de détecter beaucoup plus d'infractions qu'aujourd'hui. Les automobilistes pourraient être verbalisés en cas de :

Non-respect du Sas vélo
Téléphone au volant
Non-port de la ceinture de sécurité
Non-respect de la voie de circulation dédiée au véhicule en question (utilisation de la voie de bus par exemple).

En réflexion, ces nouveautés pourraient apparaître pour réduire les risques d'accident dans les centres-villes. Actuellement, le Gouvernement et la Sécurité routière travaillent sur d'autres radars comme les radars de bruit pour verbaliser en cas d'abus sur les décibels renvoyés par une voiture ou une moto.

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