Les Français de moins en moins attirés par la voiture électrique ?

, publié le 27 avril

Le dernier baromètre IFOP de février 2023, en partenariat avec la société de location de véhicules Sixt, révèle les intentions d'achat des Français en matière de voiture électrique. Les résultats montrent un frein par rapport à cette technologie, alors que la voiture reste le mode de déplacement primaire.

L'Observatoire des mobilités partagées et électriques a rendu son verdict. Hausse des prix des carburants, désamour face à la voiture électrique, coût d'achat trop élevé, etc. Les résultats du baromètre IFOP montrent des avis partagés.

La voiture en tête de course

Quelles sont les habitudes des Français en matière de mobilité ? Pour 63 % des personnes interrogées en 2023, la voiture est utilisée comme mode de déplacement numéro un. Ces chiffres restent stables par rapport à l'an passé et témoignent qu'on ne peut s'en passer pour aller au travail, effectuer ses courses ou se déplacer pour des activités personnelles. Mais certains points sont problématiques.

Si 7 Français sur 10 estiment être dépendants de la voiture, le prix du carburant est la principale problématique observée. Dans la question des transports, la réduction des prix du carburant est prioritaire dans l'esprit de 60 % des Français interrogés.

Le Gouvernement a pourtant agi en faveur des automobilistes avec le bouclier tarifaire. Le budget mensuel accordé aux transports par les Français ne bouge pas. 29 % consacrent entre 31 et 70 euros par mois et 26 % entre 71 et 120 euros.

La voiture électrique boudée ?

Quel est le frein ? C'est le prix d'achat des voitures électriques qui pose problème pour transiter vers cette énergie renouvelable.

En effet, l'intention d'achat des Français pour un véhicule électrique baisse, alors que l'arrêt des moteurs thermiques pour 2035 arrive à grands pas. 26 % des Français seraient attirés par l'acquisition d'un VE, une donnée en recul par rapport à 2022.

Pour la moitié d'entre eux, le coût d'achat est devant l'autonomie, le manque de bornes de recharge et le manque de confiance par rapport à la technologie.

Autre phénomène assez surprenant, le doute qui persiste dans l'électrique par rapport au gain écologique potentiel. 42 % des Français (ils étaient 58 % en 2022) pensent que le développement des véhicules électriques n'est pas la solution principale pour lutter contre le réchauffement climatique.

Quel avenir ?

Si un grand nombre se montre hostile face à l'arrêt du thermique pour 2035, les Français convertis à l'électrique sont pleinement satisfaits à 97 %. Mais attention !

Les acquéreurs de véhicules électriques sont aussi ceux qui ont le plus de moyens pour le faire, mais également en matière de recharge électrique (domicile ou travail) et de trajets relativement courts. Chaque utilisateur est donc différent face à la question de l'électrique et, surtout, chaque donnée doit être relativisée.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.