Les drones peuvent-ils révolutionner le transport médicalisé ?

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, publié le 19 avril

Les hôpitaux pourraient bientôt recevoir des échantillons sanguins tout droit venus du ciel. Plusieurs start-up européennes ont imaginé un système de livraisons par drone. Un gain de temps, qui pourrait sauver des vies.

Des vols pour sauver des vies, ce rêve deviendra certainement une réalité d'ici peu. Pour faire face à l'augmentation du trafic autoroutier, le milieu médical doit se réinventer. Une piste est donc étudiée : le transport d'échantillons de tissu humain par drone.

Pourquoi cette idée verrait-elle le jour ? En temps normal, le transport de colis contenant des organes ou des échantillons de sang s'effectue par taxis, soumis à la circulation de plus en plus embouteillée. Or, la rapidité est le maître mot pour acheminer ces contenants aux sites spécialisés. Les drones sont une solution pour gagner du temps dans le transport inter-site ou intra-hospitalier.

Ce moyen de transport combine vitesse et fiabilité logistique.

Les laboratoires en ligne de mire

Comme le rappelle une pathologiste, lors d'une intervention sur un patient atteint d'une tumeur, des tissus doivent être analysés et les résultats « doivent tomber dans les trente minutes ». L'intervention des drones pour transporter les tissus entre le laboratoire et l'hôpital serait bénéfique.

L'entreprise belge Helicus, basée à Anvers a déjà entamé un processus de tests. Des vols concernant uniquement le transport d'urine, prises de sang et tissus humains ont été réalisés. À l'avenir, « le transport aérien médicalisé » pourrait concerner les personnes atteintes d'une maladie grave où chaque minute est comptée.

Des Français également sur le coup

Dans l'Hexagone, la start-up Instadrone s'est lancée sur ce marché. En partenariat avec un laboratoire français, des tests sont en cours. Selon Cédric Botella, CEO de l'entreprise l'objectif est « de montrer aux autorités que le système fonctionne en tout temps et de rassurer la population sur ce nouvel usage ».

Une question se pose néanmoins : le transport aérien ne présente-t-il pas des risques ? 

Ces drones équipés d'une capsule contenant le produit médical à livrer sont géolocalisés et volent à basse altitude, évitant les possibles collisions dans le ciel. Ce transport ne devrait pas dépasser une certaine distance (des tests sur cinq, 10 et 15 kilomètres sont effectués par ces entreprises), car le but est de miser sur la rapidité.

Avant de voir réellement tous ces projets en action, une analyse des infrastructures et des études sur la faisabilité doit être effectuée.

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