Le covoiturage au service du transport médical

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, publié le 11 octobre

Pour réaliser des économies, les services de transport médicaux se mettent au covoiturage. Mais les patients sont-ils tous en accord avec ce service ?

Si le Gouvernement pousse les Français à réaliser des trajets en covoiturage, d'autres secteurs sont également visés par ce projet. C'est le cas des transports sanitaires. Objectif ? Acheminer des patients à leur domicile tout en mutualisant les trajets. Un bien pour la planète, pour la circulation, mais également pour l'Assurance Maladie. Grâce à ce système, des économies sont réalisées. En effet, si le transport en VSL (véhicule sanitaire léger) représente un coût moyen d'environ 30 €, partager un trajet avec au minimum deux personnes abaisserait le coût à 4,5 €. Avec trois patients, les coûts sont réduits de 30 %. Que du positif, vraiment ?

Des patients pas toujours d'accord !

Si le covoiturage représente aujourd'hui 15 % des transferts sanitaires, un problème persiste. En effet, certains patients refusent de partager un trajet. Mais le Gouvernement a une parade. En cas de refus, le tiers payant ne s'applique pas et les remboursements sont moindres. L'idée parfaite pour inciter au covoiturage ?

Comment cela fonctionne-t-il ?

Dans la pratique, les trajets avec plusieurs patients sont bénéfiques pour les deux parties. La société de transport organise le trajet des patients en fonction des heures de rendez-vous dans l'établissement. En quelques clics, l'ambulancier aura une cartographie de son parcours. Si le projet vise à réduire les coûts de transport, c'est également une façon de (re)créer du lien social.

2025

Pour Thomas Fatôme, Directeur général de la Caisse nationale de l'assurance maladie, l'objectif est de doubler cet usage, mais pas de le généraliser. « Il ne s'agit pas d'organiser un transport partagé pour une personne qui serait dans un état grave, dans des circonstances qui ne s'organisent pas ». La volonté est de planifier des trajets pour des gens qui se rendent régulièrement à l'hôpital, notamment pour des dialyses. D'ici 2025, la Sécurité sociale espère économiser 100 millions d'euros grâce au covoiturage médicalisé.

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