Bonus écologique : La France mise tout sur les véhicules électriques européens
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Depuis 2008, le bonus écologique incite les automobilistes à acheter des véhicules moins polluants. La décision du Gouvernement français dans le cadre de la loi « industrie verte » pourrait changer le marché de l'électrique. On vous explique.
Dès 2024, les voitures électriques produites hors Europe pourraient être exclues du bonus écologique. À la base, celui-ci est accordé aux acheteurs de véhicules « propres », c'est-à-dire les voitures qui émettent le moins d'émissions de gaz à effet de serre.
Calcul du bonus
La prime peut atteindre jusqu'à 5 000 € pour les particuliers et 3 000 € pour les entreprises. Le bonus est en réalité fixé à 27 % du coût d'acquisition du véhicule. Cette somme se déduit du prix d'achat au moment de l'acquisition où une demande s'effectue, via un formulaire, auprès de l'ASP (Agence des services et de paiement) pour recevoir le montant accordé. Cependant, le bonus ne se concentre aujourd'hui que sur les émissions des véhicules et non sur le processus de production et la performance. L'année prochaine, les choses changeront, au plus grand regret du marché asiatique.
Un score environnemental
On le sait, les véhicules électriques sont produits en majorité en Asie, ce qui constitue un frein pour le marché européen. Avec la nouvelle mesure du projet de loi, l'obtention du bonus va se durcir. « Nous voulons exclure du bonus les véhicules électriques à faible performance environnementale », a précisé Bruno Le Maire. Un score environnemental verra le jour pour se concentrer notamment sur les émissions liées à la production et au bilan carbone des matériaux.
Objectif ? Europe
Le « nouveau » bonus écologique portera une attention particulière aux performances environnementales. L'objectif est d'inciter les Français à investir sur des véhicules fabriqués dans l'Hexagone et en Europe, comme les Peugeot e-208, Renault Zoé ou Fiat 500e. Une décision assumée, même si le bonus peut pénaliser à l'avenir des modèles comme la Dacia Spring, la MG4 ou la Tesla Model 3. Le ministre de l'Économie a rappelé « qu'un véhicule électrique produit sur notre continent émet en moyenne 45 % de moins qu'un véhicule produit hors Europe ».
31 décembre 2023
Cette mesure entraîne une course contre la montre pour certains constructeurs. L'entrée en vigueur de ce projet dès 2024 signifie que les véhicules commandés avant le 31 décembre 2023 ne seront pas éligibles aux nouvelles conditions du bonus écologique. Pour rappel, actuellement, tous les véhicules inférieurs au tarif de 47 000 euros bénéficient du bonus. Les bonnes affaires sont (peut-être) à réaliser avant un changement radical !
publié le 14 août à 06h00, Thibaut Simon, Media365