Au XIXème siècle, un roadster désignait un cheval destiné aux voyages routiers. Puis, par similarité, on l'a appliqué aux deux-roues adaptés à de longs trajets. Dans les années 1910, dans le cas de l'automobile, les Américains ont utilisé ce terme pour des modèles biplaces sportifs très dépouillés, sans portières, ni pare-brise ni vitres latérales. Au grand dam des puristes, ces autos ont gagné quelques équipements de confort par la suite. Après la seconde guerre mondiale, comme elle devait exporter à tout prix pour engranger de précieuses devises, la Grande-Bretagne rebaptisé ses « Two-seat Tourers » roadsters pour plaire aux Américains et les a inondés de petites autos sportives et dépouillées mais peu chères, les MG TF, Austin-Healey 100-4 et Triumph TR3, pour ne citer qu'elles. Le mythe s'est construit durant cette époque dorée, qui s'est étirée jusqu'au milieu des années 70.
Le spider est assez similaire au roadster. C'était, dans le cas d'une voiture découvrable, les deux places arrière repliables sous un capot, puis la formule a évolué, là aussi. Et les spiders sont devenus des cabriolets légers, dotés d'une minuscule banquette postérieure, qu'ils ont d'ailleurs parfois perdue. Après-guerre, les Italiens se sont faits les spécialistes de ce type de carrosserie, Alfa Romeo et Fiat en tête, et aujourd'hui, le choix du vocable roadster ou spider est avant tout une question de marketing.
Néanmoins, la base reste une auto décapotable, à tendance sportive et se contentant de deux places. Ces modèles sont disponibles, à des prix parfois très avantageux et ce, même s'ils arborent des blasons prestigieux. Contrairement à ce que veut la rumeur, les voitures modernes sont bien plus endurantes que leurs ancêtres, et ne rouillent plus, de sorte qu'elles ont une durée de vie plus longue. Ainsi, on trouve beaucoup de roadsters/spiders sur le marché, parfois à très fort kilométrage, nombre qui permet aux tarifs de chuter. Dès 5 000 euros, on peut s'offrir une de ces découvrables prodigues en sensations venteuses. Voici notre sélection.
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Opel Tigra Twintop
Si la 1ère Opel Tigra, un coupé, a fait craquer la clientèle par sa ligne réussie avant de l'horripiler par son châssis raté et sa fiabilité douteuse, la 2ème a fait l'inverse. Dotée d'un toit dur rétractable Twintop, elle offre dès 2004 de bonnes qualités routières et une fabrication sérieuse, assurée par Heuliez. Dérivant de la Corsa C, infiniment meilleure que la B, elle est conçue en partenariat avec le carrossier de Cerizay mais, comme la Ford Streetka, se heurte à la 206 CC, puis la 207 CC. L'Opel pâtit d'une esthétique trop raide et se contente de deux places, comme un vrai roadster certes, mais les clients apprécient la plus grande praticité de la sochalienne. Résultat, sur les 150 000 exemplaires prévus, seuls 90 000 sont sortis quand la production prend fin en 2009. Pourtant, la palette de moteurs est large, comprenant même le petit 1,3 l diesel Fiat.
17/20