Au XIXème siècle, un roadster désignait un cheval destiné aux voyages routiers. Puis, par similarité, on l'a appliqué aux deux-roues adaptés à de longs trajets. Dans les années 1910, dans le cas de l'automobile, les Américains ont utilisé ce terme pour des modèles biplaces sportifs très dépouillés, sans portières, ni pare-brise ni vitres latérales. Au grand dam des puristes, ces autos ont gagné quelques équipements de confort par la suite. Après la seconde guerre mondiale, comme elle devait exporter à tout prix pour engranger de précieuses devises, la Grande-Bretagne rebaptisé ses « Two-seat Tourers » roadsters pour plaire aux Américains et les a inondés de petites autos sportives et dépouillées mais peu chères, les MG TF, Austin-Healey 100-4 et Triumph TR3, pour ne citer qu'elles. Le mythe s'est construit durant cette époque dorée, qui s'est étirée jusqu'au milieu des années 70.
Le spider est assez similaire au roadster. C'était, dans le cas d'une voiture découvrable, les deux places arrière repliables sous un capot, puis la formule a évolué, là aussi. Et les spiders sont devenus des cabriolets légers, dotés d'une minuscule banquette postérieure, qu'ils ont d'ailleurs parfois perdue. Après-guerre, les Italiens se sont faits les spécialistes de ce type de carrosserie, Alfa Romeo et Fiat en tête, et aujourd'hui, le choix du vocable roadster ou spider est avant tout une question de marketing.
Néanmoins, la base reste une auto décapotable, à tendance sportive et se contentant de deux places. Ces modèles sont disponibles, à des prix parfois très avantageux et ce, même s'ils arborent des blasons prestigieux. Contrairement à ce que veut la rumeur, les voitures modernes sont bien plus endurantes que leurs ancêtres, et ne rouillent plus, de sorte qu'elles ont une durée de vie plus longue. Ainsi, on trouve beaucoup de roadsters/spiders sur le marché, parfois à très fort kilométrage, nombre qui permet aux tarifs de chuter. Dès 5 000 euros, on peut s'offrir une de ces découvrables prodigues en sensations venteuses. Voici notre sélection.
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Alfa Romeo Spider 916
Pas facile de succéder au fameux « Duetto » présenté en 1966 ! C'est pourtant le défi qu'a relevé l'Alfa Romeo Spider type 916 en 1995. Dessinée comme sa devancière chez Pininfarina (par Enrico Fumia dans le cas de la 916), cette italienne a séduit par sa ligne très originale et des moteurs aussi pétillants que performants. Des 4 cylindres atmos d'origine Fiat à double allumage Twin Spark (de 144 à 165 ch) et des V6 Busso, en 2,0 l turbo (200 ch), 3,0 l 12 soupapes (192 ch, réservé au Spider), 24 soupapes (220 ch) et 3,2 l de 240 ch.
En revanche, les puristes ont eu beaucoup de mal à accepter qu'elle passe à la traction, reposant sur une plate-forme de... Fiat Tipo ! Mais l'Alfa l'agrémentait d'un très moderne train arrière multibras, garant d'un comportement routier plus dynamique.
1/20