Depuis vingt ans, il est un sujet qui fait régulièrement la une de la quasi-totalité des organes de presse du monde : le réchauffement climatique. Présenté comme le fruit de l'activité humaine, il est directement lié aux émissions de CO2. Donc pour les limiter, on incite fortement les constructeurs automobiles à réduire la production de gaz à effet de serre de leurs modèles. Comment font-ils ? Ils en électrifient les motorisations, partiellement ou totalement. Certains puristes poussent des cris d'orfraie, mais quand on examine l'histoire, on se rend compte que le moteur thermique n'a pas toujours eu le dessus, y compris chez les voitures de sport.
L'électricité, outre qu'elle supprime toute émission polluante à l'usage, peut avoir des effets bénéfiques sur les performances des voitures, voire leur dynamique. Même si, évidemment, elle doit s'accompagner de batteries qui induisent un surpoids conséquent. Néanmoins, le nombre de supercars à ne plus s'en remettre strictement au thermique ne cesse d'augmenter depuis près de dix ans.
Il faut dire que la course automobile a montré l'exemple. Depuis 2008, les Formule 1 s'équipent d'un Kers, un dispositif récupérant puis stockant l'énergie générée par le freinage, afin de la redonner à la mécanique sous forme de coup de boost. N'oublions pas non plus le championnat Formula E engageant des monoplaces électriques, ou l'E-Trophée Andro. Qu'on le veuille ou non, la mutation est bel et bien enclenchée, ce qui ne nuit pas aux ventes de supercars, bien au contraire. En effet, en réduisant la part du thermique, elles en ont profité pour gagner énormément en puissance, en performances, voire en efficacité. Voici un petit panorama de ces engins ultraperformants et apparemment plus écologiques que jamais.
© Rimac
Rimac Concept_One (2016)
Peu connue, la firme croate Rimac est pourtant en pointe dans le domaine de l'électrique. En 2011, elle dévoile le projet Concept_One, qui arrive à maturation en 2016, date à laquelle cette hypercar est commercialisée. Son architecture étonne : elle se dote d'un moteur par roue, mais ceux du train arrière reçoivent chacune une boîte à double embrayage comptant deux rapports. Unique ! Le système débitant jusqu'à 1 000 kW, la puissance s'établit à 1 088 ch, ce qui se solde par des accélérations stupéfiantes : 0 à 100 km/h en 2,6 s, 0 à 200 en 6,2 s et 0 à 300 en 14,2 s ! Le maxi s'établit à 355 km/h. Au freinage, l'auto peut générer 400 kW, qui iront charger les batteries lithium-ion de 82 kWh. 8 unités ont été produites. En 2018, l'évolution C_Two a été présentée (1 915 ch !), dont les 150 unités ont vite été réservées, malgré un prix avoisinant les 2 millions d'euros.
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