Depuis vingt ans, il est un sujet qui fait régulièrement la une de la quasi-totalité des organes de presse du monde : le réchauffement climatique. Présenté comme le fruit de l'activité humaine, il est directement lié aux émissions de CO2. Donc pour les limiter, on incite fortement les constructeurs automobiles à réduire la production de gaz à effet de serre de leurs modèles. Comment font-ils ? Ils en électrifient les motorisations, partiellement ou totalement. Certains puristes poussent des cris d'orfraie, mais quand on examine l'histoire, on se rend compte que le moteur thermique n'a pas toujours eu le dessus, y compris chez les voitures de sport.
L'électricité, outre qu'elle supprime toute émission polluante à l'usage, peut avoir des effets bénéfiques sur les performances des voitures, voire leur dynamique. Même si, évidemment, elle doit s'accompagner de batteries qui induisent un surpoids conséquent. Néanmoins, le nombre de supercars à ne plus s'en remettre strictement au thermique ne cesse d'augmenter depuis près de dix ans.
Il faut dire que la course automobile a montré l'exemple. Depuis 2008, les Formule 1 s'équipent d'un Kers, un dispositif récupérant puis stockant l'énergie générée par le freinage, afin de la redonner à la mécanique sous forme de coup de boost. N'oublions pas non plus le championnat Formula E engageant des monoplaces électriques, ou l'E-Trophée Andro. Qu'on le veuille ou non, la mutation est bel et bien enclenchée, ce qui ne nuit pas aux ventes de supercars, bien au contraire. En effet, en réduisant la part du thermique, elles en ont profité pour gagner énormément en puissance, en performances, voire en efficacité. Voici un petit panorama de ces engins ultraperformants et apparemment plus écologiques que jamais.
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Ferrari SF90 Stradale (2019)
La LaFerrari se passait de mode zéro émission contrairement à ses rivales ? La SF90 corrige ce défaut en se gréant de batteries de 8 kWh rechargeables aussi sur secteur, garantissant une autonomie électrique de 25 km. Côté thermique, elle renonce au V12 atmo au profit d'un V8 4,0 l biturbo de 780 ch, complété de trois blocs électriques. Un accolé à lui et deux à l'avant, un par roue. En tout, l'auto dispose de 1 000 ch, lesquels passent au sol grâce à une transmission intégrale, ce qui lui permet de franchir les 200 km/h en 6,7 s, 4,2 s après les 100 km/h. Le maxi ? 340 km/h. Cette hypercar n'est pas une série limitée, ce qui donne le temps d'économiser pour réunir les 423 514 euros qu'elle réclame. Une somme cela dit pas si folle vu la puissance !
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