L'automobile se laissera très vite enivrer par la vitesse : le premier record est dûment homologué en 1898 : un 63,15 km/h très honorable pour l'époque ! Très vite, les chronos tombent : l'année suivante, le Belge Camille Jenatzy est le premier homme à franchir la barre symbolique des 100 km/h aux commandes de sa « Jamais Contente » à moteur électrique. Record battu trois ans plus tard par Léon Serpollet, ardent défenseur de la voiture à vapeur, avec son « uf de Pâques ». En 1904, Henry Ford se fait connaître du grand public en atteignant 147 km/h avec sa Ford 999. Tout s'accélère : les 200 km/h sont dépassés dès 1906, les 300 km/h, dans les années 20. Les audacieux qui tentent ces records sont des stars : ils ont pour nom Sir Malcolm Campbell, Henry Segrave, George Eyston ou John Cobb. Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, ce dernier vient de tutoyer les... 600 km/h !
Après une brève interruption, la course au records reprend dans les années 60, aidée par le développement des moteurs à réaction, avec à la clé des vitesses jusqu'alors réservées aux avions ! Le 15 octobre 1997, le britannique Andy Green sera même le premier homme à franchir le mur du son au sol : son record, à 1 223,657 km/h, tient toujours.
Mais Green et l'équipe dirigée par Richard Noble veulent faire tomber leur propre record. Avec une nouvelle auto, la Bloodhound SSC, il veulent franchir la barre des 1 000 miles à l'heure, soit plus de... 1 600 km/h !
© D.R.
Sir Malcolm Campbell et son fils
Parmi tous ces casse-cou, l'un d'entre eux est devenu légendaire : Sir Malcolm Campbell. Ce Britannique décrocha neuf records de vitesse entre 1924 et 1935. Il est ici photographié en 1933 en compagnie de son fils, Donald, qui suivra le parcours de son père dans les années 60.
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