Les contraintes extérieures ont souvent été un puissant levier sur l'industrie automobile. En effet, sans la crise de Suez en 1956, la Mini n'aurait peut-être jamais vu le jour. Dans la foulée de l'invasion de l'Égypte par Israël, l'Arabie Saoudite décréta en effet un embargo pétrolier sur la France et le Royaume-Uni, alliés de l'état hébreu. Immédiatement, les prix à la pompe s'envolent et des restrictions sont mises en place. L'épisode sera de courte durée, mais laissera une impression durable dans les mémoires. Dans la foulée, Fiat lancera sa « Nuova 500 » (1957), puis la British Motor Corporation la fameuse Mini (1959). Une auto dont la conception révolutionnaire sera reprise dans la foulée par la quasi totalité de la production mondiale. Avec son moteur transversal et ses roues avant motrices, la Mini adopte en effet une configuration à la fois mécaniquement simple et plus efficace d'un point de vue dynamique que l'architecture « tout à l'arrière » qui prévalait jusqu'alors. Le succès est immédiat
et durable, puisque la Mini originale connaîtra une carrière longue de 41 ans ! Une aventure que poursuit depuis fin 2000 la « New Mini » conçue sous l'égide de BMW. Une Mini carrément devenue une marque, proposant une gamme complète. Mais la réussite actuelle est le résultat d'un travail de longue haleine. Remontons le temps pour revenir aux origines...
© BMW Group Classic
Première victoire au Rallye de Monte Carlo (1964)
Mais si elle séduit les émules de Brigitte Bardot à Saint-Tropez, la Mini fascine également les pilotes. Avec son poids plume, ses pneus étroits idéaux dans la neige et son châssis de kart, elle se révèle particulièrement adaptée aux spéciales de rallye. La Cooper S décroche ainsi une victoire retentissante au Monte Carlo en 1964, avec Paddy Hopkirk et Henry Liddon.
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