Les contraintes extérieures ont souvent été un puissant levier sur l'industrie automobile. En effet, sans la crise de Suez en 1956, la Mini n'aurait peut-être jamais vu le jour. Dans la foulée de l'invasion de l'Égypte par Israël, l'Arabie Saoudite décréta en effet un embargo pétrolier sur la France et le Royaume-Uni, alliés de l'état hébreu. Immédiatement, les prix à la pompe s'envolent et des restrictions sont mises en place. L'épisode sera de courte durée, mais laissera une impression durable dans les mémoires. Dans la foulée, Fiat lancera sa « Nuova 500 » (1957), puis la British Motor Corporation la fameuse Mini (1959). Une auto dont la conception révolutionnaire sera reprise dans la foulée par la quasi totalité de la production mondiale. Avec son moteur transversal et ses roues avant motrices, la Mini adopte en effet une configuration à la fois mécaniquement simple et plus efficace d'un point de vue dynamique que l'architecture « tout à l'arrière » qui prévalait jusqu'alors. Le succès est immédiat
et durable, puisque la Mini originale connaîtra une carrière longue de 41 ans ! Une aventure que poursuit depuis fin 2000 la « New Mini » conçue sous l'égide de BMW. Une Mini carrément devenue une marque, proposant une gamme complète. Mais la réussite actuelle est le résultat d'un travail de longue haleine. Remontons le temps pour revenir aux origines...
© BMW Group Classic
Mini R50 (2000)
Commence alors une nouvelle ère : celle de BMW, qui a trouvé la marque Mini dans son panier en rachetant le groupe Rover en 1994. Le remplacement de la citadine avait été évoqué dès 1993, un très novateur concept-car à moteur arrière ayant même été présenté à Genève en 1997. Mais c'est finalement la proposition néo-rétro et finalement assez conventionnelle du designer Frank Stephenson qui sera retenue.
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