L'automobile est une industrie qui réclame des capitaux et des investissements colossaux, et qui est soumise aux aléas de l'économie et de régulations changeantes. Par conséquent, c'est aussi une industrie prudente, où l'excentricité a rarement sa place, où chaque décision est mûrement pesée à l'aune d'études marketing. Des processus lourds et complexes qui devraient théoriquement éviter tout risque d'accident. Mais il arrive parfois que la machine se grippe, que des grains de sable se glissent dans ces rouages bien huilés, ou que les obsessions d'un dirigeant mènent l'entreprise à l'échec ! Dans ce diaporama, nous allons revenir sur une dizaine de modèles qui se sont pris les pieds dans le tapis. Il y en a pour tous les goûts : des sportives et des populaires, des autos à plus de 100 000 euros ou, au contraire, des voitures à moins de 2 000 balles. Études marketing ratées, positionnement bancal sur le marché, défauts de conception, processus d'assemblage inutilement complexe, problèmes de qualité, absence d'image, ambitions trop grandes : autant de manières de se planter en beauté. Alors prenons un bol de pop-corn et allons visiter le pays des flops automobiles !
© Alfa Romeo
01 Alfa Romeo Arna (1983)
En enfer, les voitures ont-elles une ligne japonaise et une fiabilité italienne ? Si c'est le cas, l'Alfa Arna en est un aperçu dantesque ! Conçue à la va-vite par le constructeur milanais pour répondre aux Fiat Ritmo et Lancia Delta, l'Arna est en fait une Nissan Pulsar motorisée par un flat-4 issu de l'Alfasud. Et comme il a en plus fallu modifier la coque pour accueillir ce moteur, l'Arna est sortie en retard ! Après 53 000 exemplaires, elle a tiré le rideau, au grand soulagement des « vrais » Alfistes.
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Vincent Desmonts, Motorlegend