Mine de rien, cela fait près de 250 ans que l'automobile existe, et c'est une invention française, cocorico ! La première, c'était le fardier de Joseph Cugnot, terminé en 1769. Fonctionnel mais peu convaincant, il a été vite jeté aux oubliettes, l'automobile ne revenant pour de bon que plus d'un siècle plus tard une fois des progrès décisifs effectués du côté des moteurs, avec l'apparition du cycle à 4 temps en 1862. Elle n'a d'abord été qu'un jouet pour gens riches, ce qu'Henry Ford ne supportait pas. Il l'a donc adaptée à la production en grande série, ce qui en a fait chuter le prix et l'a rendue accessible à une classe plus populaire dont il souhaitait améliorer les conditions de vie, notamment à la campagne, d'où il venait. De là, elle est devenue un instrument de liberté incomparable, sans cesse plus efficace et facile à utiliser. Universellement répandue, elle continue à progresser sur ces deux axes, même si l'aisance d'usage semble prendre le pas. Si toutes les grandes évolutions ont eu lieu avant les années 70, il en est une qui n'a pas fini de modifier l'approche que nous en avons : l'électronique. Elle est à l'aube de la prochaine grande mutation : la conduite autonome. Mais ensuite ? Puisqu'on ne conduira plus, aura-t-on envie de prendre ces voitures pour autre chose qu'un moyen de transport ? Préférer une marque à une autre fera-t-il encore sens ? Et qui va encore en acheter ?
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La structure monocoque
Au début, les automobiles n'étaient en gros que des charrettes dont on avait remplacé les chevaux par un moteur. Elles se composaient d'une plate-forme plus ou moins rigide sur laquelle on boulonnait une carrosserie. Elle se sont progressivement détachées de cette conception primitive, et celle qui a introduit l'élément de rupture décisif, celui qui lui a ouvert un nouvel espace de progrès, c'est la Lancia Lambda en 1922.
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