On a beau avoir le Gouvernement le plus autophobe depuis longtemps, la passion de la voiture ancienne réunit toujours plus d'émules. En effet, après le succès du Grand Prix de France de F1, Le Mans Classic a battu son précédent record de fréquentation : quelque 135 000 personnes, soit 10 % de plus que lors de la dernière édition, se sont bousculées durant 3 jours dans la Sarthe, les 6, 7 et 8 juillet derniers, pour voir la crème des sportives classiques en découdre en piste, durant 24 Heures. Et ce, malgré (ou grâce à) un soleil de plomb et une chaleur piquante. Les règles ne changent pas : les autos sont réparties en 6 plateaux, en fonction de leur âge, et ces plateaux se succèdent durant 24 heures face au chrono, après des séances de qualifications passionnantes. Les concurrents ne sont en effet pas là pour se promener, les différentes courses étant très disputées, surtout que quelques pilotes professionnels sont invités à se mêler à la bataille. Cela donne des disparités en piste assez intéressantes, notamment dans le choix des trajectoires. Outre ces courses, Le Mans Classic c'est aussi le point de rendez-vous de très nombreux clubs, ce qui permet d'approcher des autos très rares et pas forcément hors de prix, contrairement à la Mercedes 300 SL de 1963 quasi neuve qu'a adjugée Artcurial lors de sa traditionnelle vente aux enchères.
Conscients de l'importance de l'évènement, quelques constructeurs (Porsche, BMW, Alpine, Maserati) viennent exposer des nouveautés, et parader en piste, alors que des pilotes de renom font le déplacement (Henri Pescarolo, Derek Bell, Jacquies Laffite, ou encore Jean Ragnotti pour ne citer qu'eux), au contraire du personnel politique national. Mais c'est vrai que l'automobile ne représente jamais qu'un million d'emplois en France...
© Stéphane Schlesinger
Au coeur de la nuit
Il est près de 3 heures du matin, dans la nuit de samedi à dimanche. Un petit vent frais souffle, très agréable après la fournaise de l'après-midi. Pourtant, la très grande majorité des spectateurs est partie se coucher. Dommage pour eux, c'est le meilleur moment du Mans Classic. Pendant qu'ils dorment, la course continue et les mécaniciens s'affairent dans les arrêts au stand. Une De Tomaso Pantera et une Chevrolet Corvette bénéficient ici de leurs bons soins.
8/18