Contrairement à celle de 2017, l'édition 2018 du Goodwood Revival s'est déroulée sous un beau soleil. Voilà qui a nettement facilité non seulement l'évolution du public sur les pelouses de Lord March (à moins d'aimer la gadoue) mais aussi et surtout le pilotage des voitures. Mais au fait, pourquoi court-on à Goodwood ? Ce circuit, inauguré en 1948 par Freddie March, a accueilli de grandes épreuves du sport automobile, dont la Formule 1. Il a été fermé en 1966 par son créateur qui estimait que les voitures étaient devenues trop rapides pour s'y affronter en toute sécurité. La piste a rouvert en 1998, sous l'impulsion du comte Charles March, petit-fils de Freddie (qui était Duc de Richmond) créant à cette occasion une épreuve réservée aux voitures classiques, le fameux Goodwood Revival qui, vous l'aurez compris, fête en 2018 ses vingt ans en même temps que les 70 ans du circuit.
Cet évènement, très exclusif, accueille les plus belles sportives qui soient. Et les plus chères ! Pour autant, leurs propriétaires n'hésitent pas à les pousser à leurs limites extrêmes (et même au-delà). C'est ainsi que cette année, on a pu voir une Ferrari 250 GTO batailler contre une Jaguar Type E, les deux beautés allant jusqu'à se frôler. Tandis que d'autres sortaient carrément de la piste, se fracassant parfois contre les barrières censées les arrêter.
Mais le Revival, ce sont aussi, trois jours durant, des courses de motos, des démonstrations aériennes, des attractions variées en marge des épreuves, et une vente aux enchères réalisée par la maison Bonhams. Un évènement dense !
Pour leur part, les visiteurs, après avoir payé une somme rondelette (pas moins de 55 £ la journée) sont priés de revêtir une tenue d'époque pour le folklore. Heureusement, l'ambiance y est très relax, et les propriétaires des machines de course, peu importe leur rang, se montrent extrêmement accessibles et affables, même aux néophytes.
A 1h30 de voiture depuis le sud de Londres, le Goodwood Revival est un évènement de tout premier plan, finalement assez accessible. Ne manquez pas l'édition 2019 !
© Drew Gibson
Des Formule 1 historiques
Le Glover Trophy réunit des voitures de Grand Prix à moteur arrière ayant couru entre 1961 et 1965. D'une cylindrée maximale d'1,5 l, elles peuvent être des Formule 1 ou 2 puisque durant ces années, suite à des accidents dramatiques, la cylindrée des F1 s'est alignée sur celle des F2, soit 1,5 l donc. Les F2 ont dès lors été rebaptisées F1... Les règlements tortueux ne datent pas d'aujourd'hui ! Au Revival, le Glover Trophy a été remporté par une Ferrari 1512 de 1965, pilotée par Joe Colasacco, juste devant une Lotus-Climax 25 emmenée par Andy Middlehurst.
9/11