Jamais à court d'une attaque contre l'automobile, certains écologistes lancent une cabale contre les SUV. Selon l'AIE (Agence Internationale de l'Energie), ceux-ci seraient « le deuxième facteur contribuant à l'augmentation des émissions mondiales de CO2 depuis 2010, après le secteur de l'énergie ». En effet, il y aurait dans le monde 200 millions de SUV à l'heure actuelle dans le monde contre 35 millions en 2010. Surtout, plus encombrants et lourds que les berlines, ils émettraient 25 % de CO2 en plus. En France, l'ADEME tombe aussi sur le paletot du SUV, le désignant comme responsable de l'augmentation des émissions de CO2 des voitures particulières. Seulement, le SUV a, dans les ventes, remplacé le monospace, lui aussi un véhicule surélevé et alourdi : comment établir alors qu'il est responsable de la hausse des émissions de CO2 ? Surtout que l'ADEME ne s'interroge pas sur la baisse des ventes des versions diesels. Or, le diesel, quoi qu'en on pense, émet moins de gaz à effets de serre, à prestations égales, que l'essence
C'est peut-être là la source de la hausse des émissions !
Par ailleurs, les SUV actuels reprennent les plateformes, les moteurs et les boîtes de vitesses des véhicules non surélevés : ils ne peuvent donc pas consommer 25 % de carburant en plus. D'ailleurs, si tel était le cas, vu le malus qui s'appliquerait à eux, peu de gens en achèteraient...
De plus, évidemment, on peut critiquer l'appétence pour les SUV, mais on doit aussi constater qu'ils apportent des arguments intéressants pour les personnes éprouvant du mal à s'installer dans des voitures non surélevées en raison de douleurs lombaires. Ajoutons que vu l'état toujours plus inadmissible des routes en France, on peut tout à fait admettre qu'ils constituent une solution intéressante, en raison de leur garde au sol supérieure et de leurs pneus à flancs plus haut, très utiles éviter d'abimer les jantes dans les trous du bitume, tout en absorbant mieux les irrégularités, au bénéfice du confort.
Enfin, nous avons aussi la chance de vivre dans un pays libre : si on réduisait l'automobile à sa stricte fonction utilitaire, ce serait Trabant pour tous...
Au-delà des querelles partisanes, voici un panorama des SUV les plus vendus en France. Nous les avons comparés aux véhicules non SUV les plus proches en termes de prestations, et on s'aperçoit que les émissions de CO2 sont parfois inférieures et ne dépassent que rarement les 10 g/km. Une tempête dans un verre d'eau...
© D.R.
Renault Captur 1.3 TCE 130 ch 128 g/km
Le tout nouveau Captur reprend ce qui a fait le succès de l'ancien : son style. Il l'actualise légèrement mais surtout, progresse fortement côté finition. Il conserve les aspects pratiques du modèle précédent, dont l'astucieuse banquette arrière coulissante. Plus conservatrice, la Mégane berline 5 portes ne peut pas en dire autant, et son coffre est plus petit (384 l contre 422 l au Captur) mais elle consomme 5,2 l/100 km, soit 0,4 l/100 km de moins. Donc le Captur émet 10 g/km de CO2 en plus... Pas vraiment excessif.
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