Adapter la technologie des 4X4 aux berlines classiques, il fallait y penser : l'idée est venue de Ferdinand Piëch, alors directeur technique d'Audi. S'il n'a pas inventé la transmission intégrale (inaugurée dès 1903 par la firme hollandaise Spyker), Piëch en a fait une arme redoutable à la fois sur les plans techniques et marketing. Côté pile, le Quattro autorise une grande quiétude de conduite par tous les temps, et quelque soit la puissance de l'auto. Côté face, l'argument des quatre roues motrices a permis de gagner des parts de marché sur des segments à forte valeur ajoutée tout en se différenciant de la concurrence grâce à une image de haute technologie.
Les résultats sont là. En 1980, la firme avait timidement prévu de produire 400 Audi Quattro. Finalement, 12 000 unités seront vendues ! Sur le marché suisse, les versions Quattro représentent les deux tiers des ventes d'Audi. Aux États-Unis, une Audi sur deux possède quatre roues motrices. En France, un tiers.
Depuis, la concurrence a été obligée de suivre le mouvement. Mercedes a lancé son 4Matic sur les W124 en 1986. La même année, BMW commercialisait la 325iX à quatre roues motrices. Depuis, ce spécialiste historique de la propulsion a carrément décliné toute une gamme autour de la transmission intégrale xDrive. Reste que, pour le grand public, Audi reste la marque la plus étroitement liée au concept de transmission intégrale.
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2015 : Audi RS3 Sportback
Pendant ce temps, le différentiel Haldex a continué d'évoluer. Dans sa cinquième génération, dont est équipée cette RS3 Sportback, il est capable de renvoyer jusqu'à 100 % du couple sur l'essieu arrière. De quoi offrir un maximum d'efficacité à la transmission Quattro.
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