Adapter la technologie des 4X4 aux berlines classiques, il fallait y penser : l'idée est venue de Ferdinand Piëch, alors directeur technique d'Audi. S'il n'a pas inventé la transmission intégrale (inaugurée dès 1903 par la firme hollandaise Spyker), Piëch en a fait une arme redoutable à la fois sur les plans techniques et marketing. Côté pile, le Quattro autorise une grande quiétude de conduite par tous les temps, et quelque soit la puissance de l'auto. Côté face, l'argument des quatre roues motrices a permis de gagner des parts de marché sur des segments à forte valeur ajoutée tout en se différenciant de la concurrence grâce à une image de haute technologie.
Les résultats sont là. En 1980, la firme avait timidement prévu de produire 400 Audi Quattro. Finalement, 12 000 unités seront vendues ! Sur le marché suisse, les versions Quattro représentent les deux tiers des ventes d'Audi. Aux États-Unis, une Audi sur deux possède quatre roues motrices. En France, un tiers.
Depuis, la concurrence a été obligée de suivre le mouvement. Mercedes a lancé son 4Matic sur les W124 en 1986. La même année, BMW commercialisait la 325iX à quatre roues motrices. Depuis, ce spécialiste historique de la propulsion a carrément décliné toute une gamme autour de la transmission intégrale xDrive. Reste que, pour le grand public, Audi reste la marque la plus étroitement liée au concept de transmission intégrale.
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1991 : Audi Avus Concept au Salon de Tokyo
Le concept-car Avus déclenche l'émoi au salon de Tokyo 1991 : cet impressionnant coupé tout en aluminium abrite un W12 de 509 ch. Doté de la transmission Quattro, il promet un 0 à 100 km/h en 3 secondes et une vitesse maxi de 340 km/h. C'est le « père spirituel » de l'actuelle R8 !
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