C'est en 1939 qu'Enzo Ferrari se mit à son compte, en fondant la société « Auto Avio Costruzioni ». Mais ce n'est que huit ans plus tard que sortit le premier modèle estampillé Ferrari : la 125 S, produite à seulement deux unités en 1947. Enzo Ferrari n'est alors pas un inconnu : après s'être essayé au pilotage, il est choqué par la mort d'Antonio Ascari au Grand-Prix de France (Montlhéry, 1925) et préfère s'orienter vers le management de l'écurie Alfa Romeo, dont il tiendra les rênes jusqu'à la guerre. Au lendemain du conflit, les premiers succès de la marque Ferrari en compétition n'attendent pas : dès 1949, Luigi Chinetti décroche la victoire aux 24 Heures du Mans aux commandes de la 166 MM Touring Barchetta. Ferrari s'engage en Formule 1 dès la première saison, en 1950, et ne quittera plus jamais ce championnat. Alberto Ascari offrira à la Scuderia ses premiers titres mondiaux, en 1952 et 1953.
Si le nom Ferrari reste indissociable de la compétition, les nombreuses victoires décrochées constituent aussi une excellente publicité pour les modèles de route, dont l'élégance le dispute à la performance. Très rapidement, les Ferrari acquièrent une solide réputation. Soixante-dix ans après sa création, la marque est « la plus puissante au monde » selon une étude de Brand Finance, devant des noms comme Coca-Cola, Disney ou Rolex. Et les modèles historiques s'échangent contre de petites fortunes aux enchères. Voici quelques-uns des plus emblématiques jalonnant 70 ans d'une histoire incroyablement riche.
© Ferrari
Ferrari 365 GTB/4 « Daytona » (1968)
La 365 GTB/4 remplace la 275 GTB/4 en 1968, et est surnommée « Daytona » après le triplé historique de Ferrari aux 24 Heures de Daytona l'année d'avant. Elle représente l'aboutissement du concept de voiture de sport à moteur avant, mais aussi le symbole du déclin de cette architecture, au moment où Lamborghini lance sa Miura.
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