BMW M2
Alors que les petites sportives ont tendance à disparaître au même rythme que les moteurs électriques s'imposent dans les gammes, cette BMW M2 est une véritable bouffée d'octane pour les nombreux fans de la marque, et les amateurs de sensations brutes. Alors autant en profiter, car c'est sans doute la dernière.
Sur le papier, cette M2 deuxième du nom a tout pour plaire : elle est compacte, avec un gros moteur à essence et en propulsion évidemment. Et par gros moteur, on entend le même six-cylindres que celui qui officie sous le capot des M3 et M4. Il revendique ici 460 chevaux, soit 10 de plus que la précédente 2 « CS », version la plus aboutie de sa devancière !
On ouvre la porte ?
Avant de passer sur la route, on laissera à chacun le soin de juger de l'esthétique de la bête. À bord, on notera l'excellente intégration de l'impressionnante dalle numérique, en fait composée deux écrans : l'un (12,3 pouces) pour l'instrumentation, le second (15 pouces !) pour le multimédia. Ce dernier se distingue par sa présentation plus « sportive » et une fonctionnalité supplémentaire, qui permet de paramétrer la réponse de l'accélérateur, de la transmission, de la suspension, du contrôle de stabilité et même la sensibilité des freins ! Et pour ceux qui aiment les « trackdays » sur circuit, un « M Laptimer » se chargera de chronométrer vos exploits.
Le plaisir de conduire, le vrai
La M2 laisse le choix entre une boite manuelle à 6 rapports ou une automatique à 8 rapports, pour le même prix. C'est la seconde option que nous avons essayée. Rapide et réactive, surtout en prenant les commandes via les palettes au volant, elle s'accommode parfaitement du moteur et du tempérament de la bombinette. Car si les réactions sont linéaires et policées en mode « normal », les sensations sont au rendez-vous une fois en mode Sport, et l'engin de près de 500 chevaux se conduit avec une facilité déconcertante. La motricité, pourtant assurée par les seules roues arrière n'est jamais prise en défaut, aidée par un différentiel connecté au système de contrôle de stabilité qui prévient tout risque de patinage en sortie de courbe.
Un collector en devenir
Aussi à l'aise pour le quotidien que pour les virées sur circuit, cette M2 fait preuve d'une véritable polyvalence. Elle réalise un quasi sans-faute, à un petit détail près : son poids. Car au saut de génération, la M2 a pris 150 kg. Et si le confort reste très bon pour une sportive, sur certains passages bosselés et en changement d'appui, on sent qu'il y a fort à faire pour maîtriser l'embonpoint. En revanche, les freins de dimensions généreuses (étriers 6 pistons aux 4 roues) contrôlent parfaitement les ardeurs de la belle. Quant au prix, il est à la hauteur du collector en devenir qu'est cette M2 : 81 100€.
publié le 30 avril à 11h10, Quentin Pannaud, Media365