publié le 25 mai
La Vespa Elettrica reprend tous les attributs de la Primavera 50, à commencer par la coque en tôle, mais oublié le pétrole, place aux watts. L'électrification de ce mythe est-elle réussie ? Andiamo !Peu de choses distinguent cette Vespa Elettrica d'une Primavera... Le coloris argent métallisé est pourtant spécifique, avec un liseré (7 coloris au choix) sur les contours de la carrosserie, sur la selle, sur les jantes, sur la cravate, et autour du logo Elettrica sur le flanc droit... L'ensemble des feux est confié à des leds, très efficaces. Un scooter haut de gamme, et l'on ne peut alors que chipoter sur le capotage des poignées dont le plastique argenté fait un peu cheap.
Ergonomie classique
L'ergonomie est en tout point identique à celle de la dernière Primavera : la prise en mains est évidente, le guidon n'est pas trop bas, même les grands n'y sont pas vraiment à l'étroit, quand les petits posent facilement les pieds à terre. La selle est moelleuse, les suspensions un peu moins, quoique la fourche à balancier ait été améliorée sur les dernières générations. Le confort global est plutôt bon pour la catégorie, et sur un 50 au rayon d'action limité, l'invité prend son mal en patience.
Tableau de bord numérique connecté
Repris de la Primavera S 125 2018, avec quelques caractéristiques spécifiques supplémentaires, l'écran numérique fourmille d'informations. Tout est bien lisible et le rétro-éclairage jour/nuit est automatique (on peut aussi choisir selon sa préférence). Le bouton Mode à main droite permet aussi d'entrer dans les paramètres (rétro-éclairage, activation de l'alerte sonore automatique au-delà de 25 km/h, connectivité Bluetooth, frein moteur déterminant la récupération d'énergie). Pour démarrer, il faut maintenir le bouton Power quelques secondes, après avoir choisi Eco, Power ou Reverse, car oui, il y a une marche arrière ! Comme la dernière Primavera, l'Elettrica peut-être connectée à votre smartphone et à un intercom, avec une appli dédiée.
Moteur progressif
Relié directement à la roue, le moteur de 3,5 kW (4 kW en crête, le maximum pour les scooters 50) prend place en bout de bras oscillant, qui fait office de transmission sur un modèle thermique. Cela permet d'obtenir une progressivité rassurante à l'accélération : la gestion électronique étant par ailleurs très bien faite, la réactivité est au rendez-vous, sans la brutalité que l'on retrouve sur certains scooters électriques. Les décollages sont puissants mais dosables, c'est bien plus efficace qu'un 50 cm3 thermique 4T, il ne faut cependant pas hésiter à visser la poignée après 30 km/h pour atteindre les 49 km/h maxi légaux. En mode Eco, la vitesse est limitée à 30 km/h pour préserver l'autonomie.
Autonomie 70 km
Avec une capacité de 4,2 kWh, la batterie est annoncée pour 100 km en Eco, et 80 km en Power, et les jauges sont très précises. Lors de cet essai en Power et sur niveau 1 de frein moteur, en conditions normales, pour un pilote de 55 kg, l'autonomie s'est révélée conforme aux promesses du constructeur. La recharge s'effectue sur une prise domestique en 4 h grâce au câble en spirale intelligemment rangé sous la selle. Nous avons pu apprécier la tenue des pneus Pirelli Angel Scooter sur les pavés humides. Le petit disque avant et son étrier 2 pistons offrent une puissance progressive équilibrée en l'absence d'ABS, et il n'est même pas indispensable de l'utiliser car le tambour arrière, plus mordant, est en général suffisant.
Coffre pour un demi-jet
Le coffre ne peut contenir qu'un demi-jet mais on gagne une ouverture électrique au tablier, une première sur une Vespa 50. La boîte à gants s'ouvre au contacteur et permet de stocker et de brancher son téléphone (prise USB), et le plancher plat de transporter un sac. Enfin, point le plus négatif de cet essai, si la béquille centrale est assez facile à manier, la latérale n'est pas offerte de série... Mesquin ! Agile comme une anguille, elle est plus stable que la Primavera thermique 50 grâce à sa jante avant en 12 pouces au lieu de 11. On se faufile sans y penser dans les trous de souris grâce au très bon rayon de braquage, l'équilibre est parfait. Entre les files de voitures serrées, les jolis mais peu pratiques rétro chromés peuvent gêner. Les côtes ne sont pas un souci, même si il est un tout petit peu plus long d'atteindre la vitesse maxi.