publié le 7 décembre
Difficile de ne pas voir un sérieux concurrent au Tmax lorsqu'on observe le dernier né de SYM. En effet, il semble que le constructeur taiwanais a souhaité frapper un grand coup. Pour affronter le Tmax ?
Si le Maxsym TL et ses 465 cm3 ne peuvent qu'être à la peine face à un Tmax passé à 560 cm3 (Sym le destine d'ailleurs aux actuels possesseurs de 300 ou 400 cm3 désireux de monter en gamme), il n'en reste pas moins une alternative crédible face au roi du segment. Voilà pourquoi.
Un look agressif à souhait
Le design est clairement un des points forts du Maxsym TL. En effet, Sym a créé un engin aux lignes résolument sportives et puis, difficile de ne pas apprécier les beaux ajustements des plastiques qui ne bougent pas d'un millimètre. Lorsque l'on monte dessus, l'inspiration est frappante et il ne serait pas surprenant que beaucoup préfèrent la copie à l'original. Déjà, on pose pied à terre plus facilement. La selle n'est pas beaucoup plus basse (795 mm), cela se joue à 5 mm, mais plus échancrée (comme les marchepieds). En revanche, en exposant plus les pieds, cela nuit un peu à la protection. Et ce n'est ni le tablier assez étroit ni le pare-brise, certes réglable avec outils sur deux positions mais pas énorme, qui amélioreront ce point. C'est perfectible mais loin d'être catastrophique. D'ailleurs, le confort est un point fort du Maxsym TL. La position de conduite est reposante, et il jouit d'une très bonne qualité de selle et de suspension. L'amortissement est quasiment irréprochable : c'est aussi progressif qu'efficace, y compris en duo. Côté instrumentation, ça pourrait être mieux. L'écran TFT couleur n'est pas très lisible en roulant, impossible de trouver la conso moyenne et quid de la connectivité ? On peut brancher son smartphone sur une prise USB cachée dans le vide-poches de droite mais pas le connecter à l'écran. Même si ça n'a pas de réelle utilité, on commence à voir ça partout. Et pas de smart key non plus. Autre très bon point, la béquille latérale actionne un frein de parking automatique. Les rétros offrent une très bonne visibilité, ne vibrent pas et ne sont pas trop larges.
Moteur enthousiaste
Le bicylindre en ligne (équipé d'un 3e cylindre destiné à réduire les vibrations comme sur... le Tmax) est globalement une réussite. Il ne vibre pas, délivre une belle sonorité, un peu gutturale, et procure de bonnes sensations. Et sur le papier, il est plutôt efficace puisque malgré sa cylindrée de 465 cm3, il développe une puissance de 30 kW (40,8 ch) à 6750 tr/min et un couple de 42,5 Nm à 6250 tr/min. C'est à peine moins en couple et légèrement plus en puissance que les premiers Tmax (2001) qui cubaient 499 cm3 à l'époque. Pas hyper réactif au démarrage, surtout à deux, c'est entre 30 et 80 km/h que ce moteur donne le plus de satisfaction. Les reprises sont excellentes et s'accompagne d'un râle enthousiasmant. Après, c'est un peu plus laborieux mais il atteint tout de même très vite sa vitesse de pointe de 139 km/h au GPS (le compteur est nettement plus optimiste). A deux, une fois passés les 30 km/h, on sent à peine le passager. En contenant l'empattement à 1543 mm, Sym a réussi à offrir une bonne agilité à son scooter pourtant doté d'un pneu de 160 mm à l'arrière. Il est un peu lourd (223 kg TPF) mais comme son centre de gravité est bas et que son poids est réparti à 50/50 avant arrière, cela ne gêne pas.
Prestations dynamiques de très bonne facture
Mais c'est le comportement du Maxsym TL qui surprend le plus. Le châssis est solide, la suspension bien calibrée, on frôle la perfection. Facile à mettre sur l'angle et en douceur, il n'appelle aucune critique en terme de précision. La fourche encaisse bien les gros freinages. Il n'y a vraiment que si l'on se comporte en bûcheron que l'on sent l'arrière se délester et devenir un peu mobile. Et d'ailleurs, les étriers radiaux 4 pistons sont très efficaces. Le frein arrière l'est moins. Pas parce qu'il manque de puissance mais parce que l'ABS est trop sensible. Et cela, malgré une marque de pneus qui avait tout pour inciter à la prudence : Maxxis. Seulement voilà, les Supermaxx ont été spécifiquement développés pour ce scooter et force est de constater que j'étais persuadé de rouler sur des Michelin Pilot Road 4 SC comme on avait pu en observer sur le scooter exposé la veille lors de la conférence de presse tellement le grip était bon. Bref, on s'est éclaté à tester ce Maxsym TL qui, on le sent bien, aurait pu être plus velu.