Suzuki GSX-S1000 GT

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, publié le 5 mars

Même si le segment Sport GT a été délaissé par bon nombre de constructeurs, Suzuki n'a pas hésité à lancer cette GSX-S1000 GT. Bonne ou mauvaise idée ?



C'est avec une certaine surprise que nous avons découvert, l'automne dernier, que le constructeur d'Hamamatsu sortait de ses lignes de montage une moto de type Sport GT. Depuis de nombreuses années, Suzuki prend en effet peu de risques en commercialisant des machines assez conventionnelles. Mais cette fois, ils nous surprennent en proposant une nouvelle moto dans un créneau qui, reconnaissons-le, est depuis quelque temps moribond. Étroitement dérivée du roadster GSX-S1000, cette GT vient combler le vide laissé par la GSX-S1000 F qui a pris sa retraite fin 2020. Si cette dernière n'était pas une vraie Sport GT, mais plutôt un gros roadster habillé d'un carénage, la GT est une véritable Sport Tourer. Dans l'esprit comme dans la construction.

Du sérieux

Le guidon large et peu cintré qui impose une position de conduite légèrement en appui est l'une des caractéristiques d'une Sport GT moderne. Comme la présence du régulateur de vitesse et d'un shifter up/down. Pour les suspensions, la GT fait confiance à la fourche inversée Kayaba entièrement réglable et au système Pro-link avec amortisseur réglable (précharge et détente) déjà montés sur le roadster. Les diagrammes de suspensions ont bien entendu été revus en conséquence. Le système de freinage Brembo à l'avant et Nissin à l'arrière sont conservés. C'est également le cas pour le moteur avec le gros 4 cylindres en ligne de 999 cm3. Il développe toujours la puissance de 152 chevaux et 106 Nm de couple.

Application dédiée

Côté assistance à la conduite, cette GT est équipée du SIRS (Suzuki Intelligent Ride System). Il propose trois modes de conduite au choix, un contrôle de traction déconnectable et réglable en cinq positions ainsi qu'un quicksifter. Quant à l'écran TFT de 6,5 pouces, il peut se connecter à votre smartphone en Bluetooth via l'application Suzuki MySpin.

Bien assis

La prise en main est assez facile et la position de conduite naturelle. Exactement comme on devait s'y attendre sur ce type de moto. Avec la selle placée à 810 mm du sol, il ne faut pas être taillé comme un bûcheron pour en prendre possession. La béquille centrale est absente et indisponible, même en option. Le poids de 226 kg en ordre de marche reste raisonnable. Les deux premières choses qui sautent aux yeux sont la bulle de petite taille et le magnifique écran TFT à fond blanc ou noir. Le compte-tours prend pratiquement la moitié de la place et intègre la jauge à carburant, les témoins du régulateur de vitesse et le compteur. Le reste est occupé par le triptyque des assistances à la conduite, la montre et un petit pavé regroupant les infos pratiques.

Couple à gogo

Ce moteur directement issu de la grande lignée des Gex est plein dès les plus bas régimes. Il accepte de tourner sur le dernier rapport à 2 000 tr/min, ce qui correspond à presque 50 km/h. Il suffit ensuite de tourner la poignée de gaz de type « ride by wire » pour que le bloc prenne inexorablement des tours. Car n'oublions pas que cette GT possède un moteur qui descend en droite ligne de la GSX-R (version 2005). Un moulin bien « gras » et expressif qui ne demande qu'à s'exprimer. Freinage et suspensions sont parfaitement à la hauteur, ce qui n'est pas le cas de la bulle dont la protection est insuffisante. Suzuki propose un Touring Pack comprenant les valises, des poignées chauffantes, une bulle plus haute et une protection de réservoir. De quoi améliorer encore les aptitudes Tourer de cette GT.

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