Voilà 20 ans, Suzuki osait sortir le Burgman 400, le premier maxiscooter qui deviendra la référence dans cette cylindrée. Ce nouveau millésime, revu en profondeur, marque une nouvelle étape comme ce fut le cas en 2006.
Le Suzuki affiche des lignes plus anguleuses et affinées avec un regard full leds et des clignotants intégrés. Du reste le Burgman a sérieusement perdu de son embonpoint arrière et parait plus petit. Sur la balance, le Suzuki 400 a perdu 7 kg et on ne lui en voudra pas, car le poids c'est ennemi pour agir. La bulle est plus petite et fine, affichant une signature plus sportive.
Position revue
Avec une selle plus haute de 20 mm et un buste redressé sur l'avant, place à une position plus classique, mais rationnelle. On est bien et en plus, le Burgman a conservé la possibilité pour les plus petits d'avoir les deux pieds au sol grâce à une selle effilée sur l'avant et des échancrures disposées dans le plancher. La selle comporte un dosseret pilote réglable en longueur. Le plancher permet d'étendre les jambes ou de les plier comme c'est la règle sur les scooters GT. Le passager n'est pas oublié avec une selle qui remonte sur l'arrière faisant office de dosseret. Les poignées sont longues et bien placées.
Plus confortable
La protection est un peu en retrait du fait d'une largeur réduite. En revanche, bonne progression du confort avec l'amortisseur arrière situé horizontalement sous le moteur, comme sur un Tmax. Il travaille donc mieux que des suspensions traditionnelles, sans nuire au comportement.
Moteur plus rempli
Le monocylindre 4 temps de 399 cm3 évolue pour répondre à Euro4, mais aussi pour offrir plus de couple à bas et moyens régimes. Et même si la puissance perd 1 kW au maxi, les performances au démarrage et en reprises sont plus pertinentes. En vitesse de pointe, le Suzuki prend 140 km/h réels et rapidement. Bonus avec une consommation en baisse à 4,1 l/100 km en parcours mixte et conduite sport. On aurait peut-être aimé avoir un traction control à ce niveau de prix, bien utile sur le pavé mouillé avec son couple généreux en bas...
Plus pratique
Simple et complet. Il n'y a pas de fioritures dans l'instrumentation et cela date quelque peu. On trouve un compteur et un compte-tours à aiguille avec une fenêtre numérique au centre et quelques voyants comme l'alerte gel, l'eco ou la révision. Au guidon, coupe-contact, appel de phare et warning s'ajoutent à la base obligatoire. A côté du contacteur- avec son volet anti-effraction cher à Suzuki, se trouve le frein de parking manuel et de part et d'autre un rangement fermé, dont celui de droite contient une prise 12 volts. La selle s'ouvre depuis le contacteur et on logera un casque intégral plus un jet dans son coffre.
Facile comme un 125 en ville
La première surprise vient de l'agilité et de la facilité de ce scooter. On ne dirait vraiment pas un 400 de plus de 200 kg, tant il se montre aussi alerte qu'un 125. Le Suzuki est assez étroit et se faufile partout, même dans les pires embouteillages. Il braque très bien, fait demi-tour dans un espace réduit et il n'y a qu'à la poignée de gaz que l'on sent que l'on est sur un 400 !
Avec sa roue avant qui est passée en 15 pouces, le Burgman 400 se montre d'une stabilité étonnante même dans les grandes courbes avalées à vitesses proscrites... Le Burgman est hyper sain et rassurant. Le moteur réactif répond parfaitement aux sollicitations, sans vibrations ni à-coups. Les zones dégradées de la chaussée ne viennent pas perturber la trajectoire et la garde au sol se montre suffisante.
Sur autoroute, le Suzuki se montre toujours aussi sain à fond. A 130 km/h, la protection est légère, avec pas mal de remous qui remontent vers le buste.
Plus cher
A l'issue de cet essai, on ne peut que constater l'excellente évolution du Burgman 400 qui propose une polyvalence inconnue dans la cylindrée. Agile et facile en ville, stable et précis sur route et véloce sur autoroute, le tout dans une robe moderne alliant sport et élégance : ce serait carton plein avec une instrumentation et des équipements plus modernes.