Antonin PLOQUIN, Motoservices, publié le 19 mars
Si Kymco a attribué ce chiffrage, ce n'est pas une notion de centimètres cubes mais plus pour exprimer une vision à 360 degrés. 360 degrés parce que c'est un scooter qui se veut polyvalent, passe-partout. Car oui, le constructeur taiwanais n'y va pas par 4 chemins quant aux ambitions qu'il a pour sa gamme "DTX" : aller conquérir tout le public qui bave devant un X-ADV mais qui n'a pas les moyens de se le payer, ou qui n'a tout simplement pas le permis A. Bref, quand Kymco surf sur la vague de cette nouvelle tendance qu'est celle du "SUV de la moto", ça donne la gamme DTX 360.
Baroudeur replica
Arriverons-nous un jour où un Kymco vaudra le prix d'un Yamaha ou d'un Honda et l'égalera en termes de finition ? Toujours est-il qu'on a pas grand chose à redire au look de ce DTX. La visserie est très bien intégrée à l'habillage du scooter et surtout sa signature lumineuse lui donne un coté premium tout droit sorti du futur. Seul petit bémol si vous penchez la tête du côté droit du scooter : le câblage au niveau du moteur est un peu brouillon. Autrement, rien à envier aux "scoot" jap et européen. En parlant de scooters européens, évoquons l'allure générale de ce Kymco : vous ne trouvez pas qu'il a un sérieux air de BMW C 400 X ? En tout cas, on ne sait pas si c'est dû à cette similitude ou non mais on peut dire que le look baroudeur que Kymco a voulu donner à son DTX est une mission accomplie. L'ergonomie du nouveau Kymco pourrait être qualifiée d'ergonomie "droite" car en effet, c'est droit comme un piquet que vous serez le mieux installé à son bord. Surtout si vous dépassez le mètre 75. Si c'est le cas, vous aurez tendance à trouver toute la partie avant du scooter un peu trop rapprochée de la selle. Ce qui vous obligera alors à replier les jambes, même en les plaçant à l'avant du marche-pied et en vous reculant un maximum sur la selle. Les suspensions sont assez fermes de manière à pouvoir attaquer du rond point à un rythme assez insoupçonné, et elles sont assez souples pour ne pas que votre bassin encaisse les chocs à la moindre petite imperfection. Bien évidemment ne vous amusez pas à prendre un dos d'âne à vive allure car l'amortissement pourrait vite trouver ses limites.
Tapis volant 125 cm3
Lorsqu'on a vu la fiche technique annoncer les 13 ch de ce monocylindre à refroidissement liquide, on s'est dit que la route de notre essai allait être longue. Et pourtant, on a été agréablement surpris par ce moulin issu du X.Town 125. Le cœur du DTX fait preuve d'une linéarité qu'on pourrait plus qualifier de "fluidité". À tel point qu'à la rédaction on a appelé le DTX le "tapis volant". Ici pas d'à-coups à la moindre accélération, pas d'affolement haut dans les tours ou de coup de pied au cul à mi-régime. Le moteur va faire son petit bonhomme de chemin tout seul en suivant sa courbe de puissance. Que vous ayez la poignée vissée à fond ou à moitié de la course. Ceci est certainement du à une transmission inédite et un meilleur correcteur de couple. Sous ces airs de scooter tout droit sorti du futur, le Kymco DTX est en fait simpliste. Donc pas 10 modes de conduite ou de traction control réglable sur 70 positions. La seule assistance électronique qui règne ici c'est l'ABS, le minimum légal.
Roi des villes...pas des champs !
Kymco s'est aussi concentré sur l'essentiel concernant les aspects pratiques de son DTX. Par exemple, avoir un grand coffre sur un scooter est un critère déterminant dans le choix de ce dernier. En effet, "l'ADV" petite cylindrée peut contenir jusqu'à 2 casques (1 modulable et 1 jet ou même un petit modulable). De plus, vous aurez aussi la possibilité de ranger par exemple une tenue de pluie ou encore un anti-vol entre les 2 casques. Mais n'oubliez pas les deux prises USB présentes. L'un dans le seul et unique vide poche (dommage que le compartiment droit soit occupé par le vase d'expansion) et l'autre situé au centre du guidon. Ce dernier a pour vocation de charger un téléphone / GPS que vous pourrez aisément fixer sur vos rétroviseurs à l'aide du support universel. Super agile, le DTX est une vraie anguille en milieu urbain. Il se faufile aisément partout et passer entre les voitures à l'aide de son guidon étroit est un jeu d'enfant. D'autre part, son rayon de braquage important, vous permettra d'effectuer vos demi-tour sans forcer sur l'inclinaison du scooter. Comme tout bon 125 monocylindre 4 temps qui se respecte, le Kymco DTX 125 ne vous dira pas qu'il aime les grands axes. Mais il les fera ! Coincé à 110 km/h certes, mais il encaissera cette vitesse max de croisière sans vous la faire subir. Ce qu'on veut dire par là, c'est qu'à cette allure là, le scooter ne vibre pratiquement pas et le moteur ne fait pas tant de bruit que ça. Malgré un look qui vous donne envie d'aller labourer de la terre et des pneumatiques mixtes, le moteur trop linéaire et suspensions trop dures, sont des points qui vous amèneront à la conclusion suivante : évitez le tout-terrain.