publié le 21 mars
Kawasaki renouvelle son roadster best-seller tout en douceur pour 2020 : un regard plus agressif brillant de leds, une instrumentation TFT connectée, une selle passager plus épaisse et des nouveaux pneus la distinguent de la précédente. Cela sera-t-il suffisant pour continuer à convaincre ?
Vous aimez le style Sugomi extrême des dernières productions d'Akashi ? Alors vous adorerez cette Z 650 dont l'optique avant a été revue à la façon de sa grande sœur Z900, dans la mouvance des H2 et H2 SX ! Optique avant très travaillée, écopes un peu plus volumineuses, radiateur mieux dissimulé par des caches plastique plus importants, carter moteur peint en noir (coloris alu auparavant) : la Z 650 gagne en caractère.
Ecran TFT connecté
Identique à celui de la Z900 2020, le très bel écran TFT tranche vraiment par rapport à l'instrumentation du modèle précédent. Cette dernière faisait déjà quelque peu « has been » en 2017, il était vraiment temps que ça change ! Avec sa diagonale de 10,9 cm, il offre une belle surface pour afficher de nombreuses infos : à notre avis, avec la température extérieure, cela aurait été parfait ! Selon son goût, on peut l'afficher sur fond blanc ou sur fond noir, tous les deux étant très lisibles. La luminosité s'adapte automatiquement en fonction des conditions extérieures, mais on regrette un peu de ne pas pouvoir faire défiler les infos au guidon via un bouton à main gauche... Pendant de cette nouvelle instrumentation, la connectivité Bluetooth avec votre smartphone via l'application Kawasaki Rideology : elle permet d'enregistrer votre trip avec toutes les infos s'y reportant, enregistre les données de roulage, signale les révisions à venir, et notifie sur l'écran TFT les messages et appels. Un petit regret ici aussi : la prise USB qui permet de recharger votre portable aurait dû être fournie de série...
Pour les petits, pas pour le duo
La hauteur de selle pilote est toujours très peu élevée à 790 mm, selle à l'arcade très fine : avec 1,60 m, je pose les deux pieds parfaitement à plat en pliant même les genoux ! Nous avons pu par ailleurs essayer la selle haute, à 820 mm (option) : nous posons toujours les deux pieds à plat et du coup on est moins encastré « dans » la moto, le buste est un peu plus porté vers l'avant, ce qui permet d'avoir un meilleur feeling sans nuire au confort. La Z650 est une petite moto qui sied bien aux petits, forcément les plus grands se sentent à l'étroit. Le pouf dévolu au passager a été un peu épaissi en son milieu et sur les côtés. Un petit tour en tant que passagère nous a appris qu'elle n'était pas en soi inconfortable, toutefois qu'elle restait très petite, et que l'absence de poignées de série condamnait l'invité à s'accrocher d'une main au pilote, de l'autre à s'appuyer sur le réservoir...
Peu d'évolutions moteur
Côté moteur, Kawasaki a travaillé sur l'injection, l'admission, le catalyseur (plus volumineux) et l'échappement (ligne raccourcie) afin de dépolluer le bicylindre en vue d'Euro5. Mais il reste Euro4 en 2020, et si la puissance ne change pas, avec 68 ch à 8000 tr/min, le couple lui baisse un tout petit peu à 64 Nm à 6700 tr/min au lieu de 65,7 Nm à 6500 tr/min. Enfin, ça c'est sur le papier, car en route, ce n'est pas vraiment sensible, et ce twin pétillant conserve tout son caractère, propre à réjouir les débutants comme les pilotes aguerris, comme nous le notions sur la Z650 2017. La conso de l'essai s'est établie pour nous à 5,2 l/100 km, comme la version précédente (autonomie 290 km). Par ailleurs, Kawasaki annonce avoir, comme pour la Z900 2020, amélioré le bridage de la version 35 kW des permis A2, ce que nous n'avons pas pu tester cette fois-ci.
Nouveaux pneus
La partie cycle n'a pas évolué : l'équilibre entre vivacité et stabilité est appréciable tant sur petite route que sur voie rapide, le tout avec rigueur, ce qui confère à cette moto une réelle polyvalence. Et le freinage, après un début de course un peu spongieux au levier, offre un bon feeling et se dose avec finesse, la puissance étant largement suffisante, surtout que l'arrière ne fait pas de la figuration. Quant aux nouveaux pneus, les routes du nord de la Catalogne n'étaient pas toutes vraiment sèches lors de cet essai hivernal, et nous y sommes allés sur des œufs avec ces Dunlop Sportmax Roadsport 2 très peu sculptés. Si nous n'avons pas de glissade intempestive à déplorer, nous dirons plutôt qu'ils n'offrent pas un bon retour d'informations dans ces conditions. Sur le sec, ils se sont montrés neutres, toutefois nous pensons qu'ils ne sont pas pour rien dans le déclenchement fréquent de l'ABS à l'arrière...