publié le 22 août
Vous avez remarqué, ces derniers temps, c'est un peu l'escalade chez les roadsters à tendance sportif ! On avait 175 chevaux dans l'Aprilia Tuono V4, 180 dans la KTM Super Duke R, carrément 208 dans les Ducati Streetfighter V4 et MV Agusta Brutale 1000 RR ! Kawasaki ne laisse pas sa part aux autres et annonce carrément 200 chevaux dans une version survitaminée de son roadster fétiche, la Z 1000. Et survitaminée est le mot qui convient, car pour arriver à une telle puissance, Kawasaki utilise un élément inédit dans le monde de la moto : un compresseur. Après les exclusives Ninja H2 et H2 SX, le compresseur se démocratise sur ce roadster proposé, qui plus est, à un tarif abordable au vu de son niveau de puissance et de technologie !
Présentation
Pas de doutes, c'est bien une Z. Le style "sugomi", cher à la marque, est indéniablement au rendez-vous et il a sa cohorte de fans au vu du succès des machines de la marque verte. Le cadre treillis fait son effet d'autant qu'il est disponible en trois couleurs différentes, on voit bien le compresseur et son inscription "super charged" situé au-dessus du carter de boîte de vitesse, et la moto respire l'agressivité ! Le silencieux d'échappement est peut-être un peu trop volumineux, mais il faut bien passer les normes... Le tableau de bord TFT couleur est désormais commun a une grande partie de la gamme, même si l'on peut voir ici le niveau de charge du compresseur. Petit regret pour le nombre de plastiques de la carrosserie, un peu trop présents alors que cette machine se veut haut de gamme.
Technologie
Le compresseur, c'est magique ! A la différence des Ninja H2 et H2R, Kawasaki a opté pour un compresseur à 12 pales au lieu d'un élément à 6 pales, qui se veut un peu plus doux dans son approche ! Mais néanmoins, quand ça turbine, ça ne fait pas semblant ! Le 4 cylindres envoie 200 chevaux à 11000 tr/mn et 137 Nm de couple à 8500 tr/mn, des valeurs qui ne rigolent pas ! Bien évidemment, on peut disposer de toute une électronique qui permet de juguler tout cela. On dispose ainsi de plusieurs modes de conduite, on peut limiter la puissance à 100 ou 150 chevaux pour les jours de petite forme, il y a un launch control, un régulateur de vitesse, un ABS avec fonction virage, un mode de contrôle des wheelings, le tout étant sous le contrôle d'une centrale inertielle à six axes.
Comportement
Sans maîtrise, la puissance n'est rien ! L'électronique est donc la bienvenue pour canaliser toute cette fougue. Encore que : a la différence de toutes ses concurrentes, la Z H2 accepte de jouer le rôle de compagne du quotidien, l'interfile, les embouteillages, les trajets vers le boulot ! En effet, la souplesse de son quatre cylindres, qui accepte de tourner sans jamais broncher à 40 km/h en sixième, sans dégager trop de chaleur, est inédite sur des machines de cette catégorie. Ensuite, jusque dans les mi-régime, ça se passe normalement. Mais ouvrez en grand la poignée de gaz au-dessus de 6000 tr/mn, et la Z H2 se transforme en furie, bondissant sur la roue arrière au-delà des 200 km/h. Ce n'est pas raisonnable, mais c'est tellement bon. Côté châssis, par contre, elle n'a absolument pas le côté tranchant de ses rivales. Poids élevé (240 kilos), ABS sensible sur les bosses, suspensions qui souffrent à l'attaque, c'est une vraie machine de route et pas une sportive déguisée. Et elle n'est pas inconfortable. Raison de plus pour en profiter au quotidien !