publié le 13 avril
La CB650R, c'est le chainon manquant de la famille Néo Sport Café. Autant dire qu'elle est attendue au tournant. Sur le papier, un simple coup d'oeil à la fiche technique suffit à calmer les ardeurs de ceux qui attendent une remplaçante de la Hornet : la nouvelle venue dans la famille Néo Sport Café a plutôt tout d'une CB650F en robe sexy mais rien ne vaut un petit essai s'en assurer.
L'esprit Néo Sport Café est bien là
Le design de la CB650R ne laisse aucune place au doute. Ecopes aluminium et phare rond full led avec signature circulaire sont là. Qualité perçue et finitions aussi. C'est propre. Le mid-size de la famille NSC profite d'un tableau de bord digital très lisible (lorsque le soleil ne se reflète pas dessus) qui, outre la vitesse, le compte-tours, la température d'eau et l'heure, intègre notamment un indicateur de rapport engagé. Dommage qu'il ne soit pas anti-reflet. La selle qui ne semble pas haute (810 mm) au regard de la finesse du bloc moteur est légèrement basculée vers l'avant. Le guidon assez large est plus bas et plus éloigné du pilote que sur la CB650F. A contrario, les commandes sont assez reculées. Le dos se retrouve donc un peu basculé vers l'avant.
L'équipement est soigné
Coté suspension, la CB650R se dote d'une fourche inversée Showa SSF à l'avant. SFF pour Separate Fonction Fork, c'est-à-dire une fourche qui propose un réglage de la précharge sur un tube et de la détente sur l'autre. On est sur des éléments de 41 mm de diamètre et 120 mm de débattement. A l'arrière, la suspension est confié à un mono-amortisseur réglable en précontrainte.
Coté freinage, Honda n'a pas lésiné puisqu'il est confié à deux étriers 4 pistons à montage radial qui viennent mordre des disques de 310 mm à l'avant et un disque de pincé par un étrier pistons à l'arrière. Le tout est bien évidemment secondé par un ABS qui veille au grain. Deux très bonnes nouvelles pour le nouveau mid-size Honda, il est doté un embrayage à glissement limité qui allége très sérieusement la poignée d'embrayage et d'un traction control déconnectable. En option, il est même possible de la doter d'un shifter qui permet de se passer du levier d'embrayage et de poignées chauffantes.
95 ch bridables en A2
Inutile d'aller chercher très loin pour déterminer d'ou provient ce moteur puisque c'est une évolution de celui des CBR650F. Il a été remanié pour renforcer la courbe de couple à mi-régime tout en allongeant sa plage d'utilisation de 1000 tours-minutes et en augmentant sa puissance de 5% au delà de 10.000 tr.mn. Il est ainsi capable de procurer 64 Nm à 8000 tr.mn tout en développant 95 ch à 12.000 tr.mn. Très bon point, ce moteur est bridable en A2. Reste à savoir s'il sera agréable en A2.
Une moto facile et efficace
Avec un guidon avancé et abaissé et des reposes-pieds reculés et remontés, le buste s'incline vers l'avant, sans toutefois faire reposer le poids du buste sur les avant-bras ou les poignets. Le 4 cylindres tracte gentiment jusqu'à 6.000 tours avant de commencer à s'emballer jusqu'à 12.000 tr.mn et 95 ch tout en délivrant une sonorité de plus en plus aigüe. Il ne lui manque que quelques chevaux pour être véritablement qualifié de sportif en revanche elle jouit d'un comportement hyper sain, y compris en courbe, même sur revêtement dégradé. On peut profiter sans retenue ou presque de l'agilité de la CB650R qui bénéfice d'un train avant incisif mais sans excès. Elle ne donne jamais l'impression de tomber. Et, on louera mordant et la qualité de son freinage qui peut sembler un peu rugueux à basse vitesse.