publié le 26 février
Chez le constructeur coréen Daelim, le S3 n'est plus : vive le XQ125 ! Nouveau GT permis B/A1 au look dynamique et à la partie cycle optimisée, il constitue une alternative aux ténors du marché, japonais ou eurpéens, beaucoup plus coûteux. Vaut-il le coup (et le coût) ? La réponse est ici !
Depuis maintenant plusieurs dizaines d'années, Daelim s'est installé en Europe, se taillant une certaine réputation grâce à ses modèles de la série « S », dont le dernier fut le S3. Aujourd'hui le constructeur coréen tourne la page avec une toute nouvelle famille de GT dénommée XQ. Premier modèle de cette nouvelle gamme, le XQ125 reprend ce qui a fait le succès de son prédécesseur : un tarif de vente alléchant (fixé à 3 899 €), un très bon niveau d'équipements et une motorisation à refroidissement liquide, quasiment aux limites de la catégorie permis B (auto). Toutefois, l'engin se singularise pour son châssis renforcé (du coup il perd son plancher plat !), sa partie cycle reposant sur des plus grandes roues et son style des plus frais. Avec sa selle au ras des pâquerettes, à 737 mm du sol, le XQ 125 est on ne peut plus facile d'accès. A bord, on découvre maintenant une position des plus relaxantes, comme celle de l'ancien S3. On se tient droit avec les bras relâchés, en la présence d'un guidon bas et peu large. Et l'on trouve beaucoup de place pour pouvoir étendre ses jambes. On ressent une certaine sécheresse en provenance du combiné arrière. Et comme la selle n'est pas particulièrement épaisse, la capacité d'absorption du XQ 125 lorsque la route se dégrade ne nous a pas convaincu. En revanche on apprécie le maintien offert par la selle à deux étages ainsi que la protection générale.
Un bon citadin
Avec plus de poids sur l'avant qu'auparavant et un centre de gravité placé très bas, ce XQ125 se révèle très agile. Il se faufile donc avec aisance dans le trafic, à condition toutefois de rester vigilant quant à l'encombrement de ses rétroviseurs déportés. Avec son moteur manquant de réactivité au démarrage, il faudra anticiper le passage au vert pour réaliser le « holeshot », néanmoins lorsque le rouge du feu se profilera, son freinage rassurera tout le monde. Certes il pèse 185 kg , néanmoins son équilibre est tel que sa masse est vite oubliée dès les plus basses vitesses. Et au moment de le parquer, son très bon rayon de braquage facilite les manoeuvres. A l'épreuve de la route, le nouveau XQ se révèle plus rigoureux que l'ancien S3. On ressent en effet un meilleur accord avant/arrière et un maintien de cap en courbe plus convainquant qu'auparavant. Le renforcement du cadre a été bénéfique, comme le passage des roues en 15 et 14 pouces. Pour autant, ces nouvelles dimensions ne pénalisent pas du tout sa vivacité, le XQ est en effet très réactif sur les changements rapides. Lancé à pleine vitesse, sa stabilité aussi convainc lors des transferts autoroutiers. Finalement, il s'avère aussi rassurant que fun à piloter.
Une monte perfectible
Une fois lancé le moteur est satisfaisant, offrant une accélération soutenue mais surtout, de très bonnes reprises entre 50 et 90 km/h. Au-delà il devient moins démonstratif, toutefois l'allonge reste bonne pour évoluer sur les voies rapides. Avec une vitesse maximale de 125 km/h compteur, qui équivaut à un beau 110 km/h au GPS. Pas de vibration à déplorer, en revanche nous relevons un niveau sonore parfois élevé. Et une consommation moyenne très raisonnable, établie à 3,6 l/100 km sur cet essai réalisé sur routes variées. Avec les 12 litres du réservoir on peut donc tabler sur une autonomie supérieure à 300 km. Le XQ125 fait partie des bons freineurs du marché GT. On trouve de la puissance sur l'avant, sans mauvaise surprise au niveau de l'attaque. Et un maintien convaincant, même sur les phases d'arrêt d'urgence. L'arrière est également bien fait, toujours dosable et d'une force suffisante pour ne pas mettre trop rapidement en branle l'ABS Bosch. L'assistance se révèle plus sensible à l'avant, un phénomène accentué par la qualité des gommes Kenda, dont le grip est apparu perfectible sur le sec. A changer !
Pratique
Dévoué pour affronter le quotidien des citadins, le XQ125 n'usurpe pas son appellation GT tant il est pratique grâce à ses nombreux équipements. Son démarrage sans clé tout d'abord, qui fonctionne via une télécommande permettant d'activer le bouton centrale bleuté (idem à l'ancien S3) pour accéder aux fonctions du scooter. On trouve également une béquille centrale et une latérale, une ouverture du coffre électronique, des leviers réglables, les feux de détresse et un système de remplissage d'essence dans la partie supérieure du tablier, pratique, à condition de rester vigilant quant au refoulement du liquide lorsque le réservoir est plein. On trouve également une double prise USB dans la boite à gants de droite.