publié le 2 mai
BMW revient sur le segment le plus porteur du marché français : celui des roadsters de moyenne cylindrée, des machines de 675 à 900 cm3 valant entre 8 et 10 000 €. Ca, ça se vend comme des petits pains ! Certes, ce n'est pas la première incursion du constructeur munichois en la matière : la F 800 R, à la fin des années 2000, avait déjà cette mission. Elle n'a pas démérité, mais pêchait par un look un peu bizarre et des performances en retrait. La F 900 R corrige le tir : plus moderne, plus performante, plus techno, elle va affronter les cadors du marché sans avoir à baisser les yeux. Et elle ajoute même un argument que l'on n'avait pas l'habitude de voir chez les allemandes, un tarif carrément agressif. Comme quoi, quand BMW veut faire de la conquête, ils savent s'en donner les moyens.
Présentation
Lignes acérées, feu avant avec signature à LEDs, arrière tronqué, la F 900 R joue la carte de l'agressivité, avec ses lignes de fuite qui courent vers le train avant et qui suggèrent un vrai dynamisme. Pas de doutes, l'ensemble est nettement plus séduisant que par le passé. Et les bonnes surprises continuent en s'approchant, avec une solide fourche inversée qui se prolongent par des freins Brembo radiaux. Une fois à bord, on constate que, de série, la BMW F 900 R embarque un tableau de bord TFT couleur du plus bel effet. Sa lisibilité et la hiérarchisation des informations ne sont pas loin de représenter ce qui se fait de mieux sur le marché, d'autanrt que les fonctions de l'ordinateur de bord se commandent facilement par une molette rotative au commodo gauche. Notons enfin que trois coloris sont disponibles, mais seul le noir est standard. La livrée bleue demande un supplément de 105 €, la rouge et gris, de 205 € (mais la fourche inversée est dorée, dans ce cas).
Technologie
BMW reprend à son compte le bloc moteur construit par le chinois Loncin, et qui équipe déjà le F 750 et F 850 GS. Là, par une augmentation de l'alésage, la cylindrée est portée à 895 cm3, et la puissance, si elle n'est pas la plus élevée du segment, est de 105 chevaux à 8500 tr/mn. On constate cependant que le couple est de 92 Nm à 6500 tr/mn, une valeur qui laisse augurer d'une bonne disponibilité au quotidien... et c'est le cas, même si dans l'absolu, la façon dont le moteur délivre sa puissance n'est pas très démonstrative, mais les performances et de solides reprises sont bien là. On note par ailleurs qu'une version A2 est disponible. Côté électronique, cette F 900 R est livrée de série avec l'ABS, un contrôle de traction et deux cartographies moteur. On peut avoir plus de techno (poignées chauffantes, régulateur de vitesse, prépa GPS, shifter up & down, modes de conduite plus élaborés, allant de pair avec un tableau de bord offrant alors un affichage "sport"), mais il faut passer par la case des options.
Comportement
La F 900 R se veut facile et accessible au plus grand public. On sera donc surpris de constater une petite lourdeur du train avant à très basse vitesse, probablement dû à l'amortisseur de direction qui, s'il apporte de la stabilité à haute vitesse, fige un peu l'ensemble sous 30 km/h. Mais au-delà, la F 900 R retrouve une belle neutralité. Voici une machine sans histoires, sans problèmes, sans complexes : elle devient facile et évidente à manier, offrant une belle stabilité. Les suspensions sont un peu typées "confort", aussi la F 900 R n'offre pas le tranchant de certaines de ses concurrentes en conduite réellement sportive (les freins Brembo ont d'ailleurs un mordant assez doux), mais elle se révélera par sa polyvalence et sa capacité à affronter toutes les tâches quotidiennes tout en supportant avec bonheur les virées du week-end...